Cette allergie touche 20% de la population. Cette année, les pollens sont précoces. Les personnes sensibles ont déjà commencé leurs traitements.
Chaque année à la même époque, l'allergie aux pollens et ses symptômes invariables reviennent: nez qui coule, yeux qui piquent et petite toux.
A l'origine de ces désagréments, le cyprès qui est le premier arbre à polliniser. Viennent ensuite les pins, les platanes, les marronniers et surtout la pariétaire une petite plante qui pousse partout sur bassin Méditerranéen. Comme les mauvaises herbes, elle se développe au pied des murs ou entre les vieilles pierres. Redoutable, elle pollinise jusqu'à l'été et parfois même en automne.
Risque allergisant de 4 sur 5
La semaine dernière, le risque allergisant était de 4 sur 5.Le Réseau national de surveillance aérobiologique met à disposition une application d'alertes polliniques permettant de consulter les niveaux d'alertes en fonction d'une configuration personnalisée. L'usager peut ainsi déterminer les départements et les pollens dont il souhaite connaître les niveaux d'alertes.
Des traitements adaptés à chacun
Pour les personnes allergiques, il y a bien sûr les comprimés et collyres antihistaminiques mais pas seulement. Le professeur Denis Charpin du service allergologie de l'Hôpital la Timone à Marseille, préconise d'autres traitements : " Les pulvérisations locales de cortisone ou de corticoïde (anti-inflammatoires) qui sont assez peu utilisés pourraient l'être davantage. Ils sont aussi efficaces que les antihistaminiques et sans intolérances générales comme la fatigue ou la somnolence car ce sont des traitements locaux".Malheureusement pour les personnes allergiques, le pire reste à venir. Le beau temps agit comme un facteur aggravant. Lors des pics de pollution atmosphérique, le risque allergisant est plus important.
Consultez la Carte de vigilance des pollens
► Reportage de Claire Lacroix et Laurent Esnault
Intervenant : Professeur Denis Charpin, Pneumologue Allergologue à l'hôpital la Timone à Marseille