Interpellé pour vol le 29 septembre à Lyon, en situation irrégulière, l'assaillant de la gare Saint-Charles de Marseille, qui a tué deux femmes dimanche, n'a pas pu être placé en centre de rétention. Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb saisit l'inspection générale de l'administration.
On apprend ce soir que l'assaillant de Marseille, qui a tué deux jeunes filles dimanche à la gare, aurait normalement dû être placé en centre de rétention après son interpellation pour vol à l'étalage à Lyon le 29 septembre. Cela n'a pas pu se faire bien qu'il soit en situation irrégulière, car la préfecture du Rhône n'a pas donné son feu vert, selon des sources proches de l'enquête.
La personne de permanence à la préfecture du Rhône, ayant autorité pour signer l'Obligation de quitter le territoire (OQTF) et le placement en centre de rétention de l'assaillant de Marseille, était absente.
Pas de place
Cela a empêché la procédure d'arriver à son terme, a expliqué une de ces sources. "Il y avait aussi un problème de disponibilité de place en rétention le samedi matin", a fait valoir de son côté une source proche du dossier, confirmant une information du Parisien.
Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a annoncé qu'il saisit l'inspection générale de l'administration.