Aux Chutes-Lavie, quartier de Marseille, les riverains se mobilisent pour plus de sécurité

Le 28 septembre, deux hommes sont tués dans la rue par un homme armé d'une Kalachnikov. Les Chutes-Lavie, quartier du 4e arrondissement de Marseille, est pourtant un endroit tranquille ou plutôt "était", comme nous le décrit une habitante.

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"Tout a commencé avec le squat de l'école Eugène Cas", raconte anonymement Stéphanie*, habitante des Chutes-Lavie. L'école était un bâtiment vide, il est bien plein aujourd'hui.

Les premiers squatteurs arrivent début 2023. Ils sont marginaux, ou alors altermondialistes. S'ensuivent les Roms, une trentaine aujourd'hui. Et enfin ceux qu'on appelle "les Africains", venus de plusieurs pays.

"Impossible de dire combien ils sont, des dizaines de personnes en tout cas, sur trois étages", selon Stéphanie. Comble de l'occupation du squat : un portail automatisé a été installé à l'entrée par les occupants.

Depuis le début de l'été, la situation s'est considérablement dégradée. Un point de deal s'est organisé dans le quartier "On assiste à des bagarres dans la rue entre squatteurs et riverains, des voitures sont démontées, les cambriolages se multiplient."

Des cambriolages qui se déroulent toujours en plein jour et souvent en présence des habitants. Au mois d'août, une femme âgée et handicapée a ainsi été menacée chez elle par un cambrioleur armé.

"C'est une atmosphère de peur. Avant, c'était très calme ici. On se connaît tous, on se tutoie tous. Maintenant, on s'enferme" explique Stéphanie,"quand mes enfants rentrent de cours, je leur dis de rester à la maison".

Des adolescents lancent des feux d'artifice au milieu des voitures en plein après-midi et tout le monde a peur. "On devient très paranos".

La police a réagi en organisant quatre rondes par jour. Et puis elle s'est faite plus rare.

Entre le travail du juge, la décision de la préfète puis l'intervention de la police, il faudrait compter un ou deux ans. Les habitants doivent se contenter de cette réponse.

Le double meurtre à la Kalachnikov a alimenté la peur. Mais n'a pas déclenché de réaction contre la délinquance qui monte crescendo dans le quartier.

Certains résidents voudraient partir. Mais un logement à côté d'un immense squat n'est pas un bon argument de vente.

*Stéphanie est un pseudonyme.

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