La jeune femme, condamnée à cinq ans de prison​ ferme en 2016 pour avoir volé un bébé dans une maternité de Marseille, va être placée sous bracelet électronique pour purger les cinq derniers mois de sa peine. Sa sortie "ravive des douleurs chez les parents de l'enfant", selon leur avocat.

La jeune ravisseuse du petit Zacharia enlevé en août 2012 à la maternité Saint-Joseph de Marseille a obtenu un aménagement de sa peine le 24 juin.

Condamnée à cinq ans de prison ferme, la jeune femme, aujourd'hui âgée de 25 ans, finira les cinq derniers mois de sa peine, sous bracelet électronique.

Cet aménagement de peine a été assorti à des obligations médicales et socio-professionnelles, dont celles de ne pas entrer en contact avec les victimes et de ne pas exercer une activité en relation avec un mineur. En cas de manquement, Fiona Ghilarducci repartirait pour un an derrière les barreaux.  

L'enlèvement d'un petit garçon de quatre jours, dans son berceau pendant le sommeil de sa maman, avait suscité une large couverture médiatique et un vif émoi, a rappelé l'avocat des parents du garçonnet, Me François-Philippe De Casalta-Bravo. 

"Sa sortie ravive des douleurs assez intenses chez les parents, ça leur rappelle de très mauvais souvenirs", a précisé mercredi l'avocat. "Cela a été une épreuve très compliquée pour eux, ils ont été suivis psychologiquement".

Le petit garçon, âgé de six ans et demi aujourd'hui, fait aussi l'objet d'un suivi psychologique. S'il ne conserve aucun souvenir de ce qu'il s'est passé, "ses parents ont fait le choix de lui expliquer, plutôt qu'il l'apprenne tôt ou tard, par des tiers ou par la presse", a indiqué Me François-Philippe De Casalta-Bravo.

Une amélioration, sans exclure un risque de récidive

Pour l'avocat des parents de l'enfant, la question majeure qui se posait au regard des éléments médicaux versés au dossier, était celle de la dangerosité de la ravisseuse.

Selon Me François-Philippe De Casalta-Bravo, il existe "des éléments inquiétants". Lors de l'audience devant le juge de l'application des peines, un expert psychiatre a souligné "une amélioration, sans exclure un risque de récidive".

Suite à cette affaire, des mesures avaient été prises par tous les hôpitaux de France pour sécuriser les services de maternité.

Si le dossier Fiona Ghilarducci semble désormais clos, les parents de Zacharia ont entamé une procédure devant le tribunal de grande instance de Marseille, contre l'hôpital Saint-Joseph pour un manquement aux obligations de surveillance et de sécurité.
 
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