Ce lundi, les collèges et lycées de France ont respecté une minute de silence et un temps d'échange, à la mémoire de Samuel Paty et Dominique Bernard, enseignants, assassinés en 2020 et 2023, dans leurs établissements scolaires, par des radicalistes islamistes.
"Ils sont morts à trois ans d'intervalle presque jour pour jour", a souligné sur X (ex-Twitter) le premier ministre Michel Barnier. La minute de silence en hommage à Samuel Paty et Dominique Bernard dans tous les collèges et lycées de France s'est déroulée dans le souvenir et le débat.
À Marseille, une journée particulière au lycée Perrin
Ils sont 2600 élèves à franchir quotidiennement les grilles du lycée Jean Perrin. Mais ce lundi matin, dans cet établissement du 10ᵉ arrondissement de Marseille, la plupart des jeunes rencontrés a bien conscience que cette journée est particulière. Pour Zacharia ,17 ans, cet hommage, "il est très important de le faire dans tous les lycées. Comme ça, on peut se souvenir de ce qu'il s'est passé et ne pas refaire les mêmes erreurs. Arthur, 17 ans aussi, élève terminale, ajoute : "c'est vraiment important ce type de temps là pour sensibiliser les élèves à ce que peuvent vivre les professeurs, que ce n'est pas forcément un métier facile."
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Mais ce temps de recueillement s'adresse aussi à leurs collègues, des enseignants encore sous le choc, alors que l'horreur s'est produite deux fois. "J'ai du mal à comprendre la fracture qu'il y a dans notre pays et qui peut justifier de tels actes. À quel moment les enseignants peuvent représenter une telle menace pour certains ? Est-ce que c'est un problème de communication, est-ce que c'est un problème du système ? En fait, je ne sais et comme je n'ai pas les réponses, ça reste assez douloureux", analyse Marie-Pierre Rochar, enseignante d'économie et gestion. Dans chaque classe, une minute de silence a été respectée. Si aucun incident n'a été constaté dans ce lycée. L'an dernier, en France, plus de 500 perturbations et contestations à ces hommages ont été recensées.
>>> Article écrit avec Gilles Ammar et Xavier Schuffenecker/ FTV