Ils font la guerre aux braconniers en mer. A Marseille, gendarmes et policiers traquent les pilleurs des fonds marins. Ils nous ont embarqués pour suivre la filature des bandits de la Méditerranée.
Au soleil couchant, les gendarmes de la brigade de surveillance du littoral entament une patrouille dans la baie de Marseille. Ils tombent très rapidement sur deux chasseurs sous-marins à la sortie du port. Le risque, à cette heure-là, c'est que les marins qui sortent du port ont le soleil dans les yeux et ne les voient pas.
Nous explique l'adjudant Sylvain Encelot, Commandant adjoint de la brigade de surveillance du littoral.On les a ramenés à terre parce qu'on est plus à l'aise pour travailler. On a confisqué leur matériel. Demain, ils viendront à la brigade pour s'expliquer, pour une audition.
Les braconniers sont toujours très discrets
Et puis la recherche reprend. Le bateau part dans la zone protégée du Parc national des Calanques. Un deuxième binôme de gendarmes est posté sur la crête. Ils peuvent ainsi intercepter d'éventuels braconniers qui tenteraient de s'échapper. Dans cette calanque de Cortiou, la pêche est strictement interdite.
On recherche de petits flashs lumineux sous l'eau. Ou des embarcations avec des personnes à bord, toutes lumières éteintes,
Explique Adjudant Grégory Pottié, enquêteur de la brigade de surveillance du littoral
Pêche interdite mais lucrative
La pêche dans cette zone est strictement interdite et pour cause : des eaux usées s'y déversent et les poissons pourraient faire beaucoup de al à ceux qui les consomment. Daurades, loups et mérous sont pourtant vendus au marché noir, à des restaurateurs ou des particuliers, entre 8 et 15 euros le kilo.
Reportage de Virginie Danger, Jérémie Hessas et Anne Paul :
Intervenants du reportage :
- Adjudant Sylvain Encelot - Commandant adjoint de la brigade de surveillance du littoral
- Adjudant Grégory Pottié - Enquêteur de la brigade de surveillance du littoral