Canicule : stop aux magasins climatisés qui ne ferment pas la porte

Alors que Paris, Lyon, Bourg-en-Bresse ont publié des arrêtés municipaux interdisant aux commerces climatisés de garder la porte ouverte, le gouvernement entend généraliser cette proposition. L'amende pourrait aller jusqu'à 750 euros.

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Chaud… Froid… Chaud… Froid… Faire les boutiques en centre-ville, une épreuve pour la température corporelle… Si certains apprécient en temps de canicule, le rafraîchissement des orteils devant les vitrines, ils devront s'en passer … 

En effet, le gouvernement prévoit de publier en septembre prochain, un premier décret de "sobriété énergétique" : au menu, l'interdiction pour les commerces climatisés, de garder porte ouverte. 

En cas de contrôle, les commerçants seraient verbalisés à hauteur de 750 euros. 

A l'heure où les épisodes caniculaires s'enchaînent sur le territoire, laissant percevoir un avenir climatique des plus inquiétant, la mesure semble tomber sous le coup du bon sens. 

Et c'est ce que reconnaît Guillaume Sicard, le président de l'association des commerçants du centre-ville de Marseille. 

Quand on voit l'évolution climatique, tout le monde doit aider. Cà fait partir du rôle que peuvent jouer les commerçants, en montrant l’exemple et être acteur du changement.

Guillaume Sicard, président de la Fédération Marseille Centre

" Une porte ouverte, c'est plus facile pour nos clients, c'est certain. Mais on va leur apprendre à ouvrir la porte !", explique-t-il. 

Pour cela, Guillaume Sicard se prépare à un plan marketing : "Avec des autocollants, il va falloir trouver les bonnes accroches pour inciter les clients à entrer!"

"On va s'adapter comme on l'a fait avec le covid, les gestes barrières, les fermetures administratives. Ce sont des contraintes, mais on les comprend. On vit dans cette société", conclut le commerçant. 

Interdiction des enseignes lumineuses la nuit

Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher ajoute que le gouvernement entend publier un deuxième décret, portant sur l'interdiction des publicités lumineuses entre 1h et 6h du matin. 

Une mesure généralisée sur toute la France, quelle que soit la taille de la ville. En cas de non-respect, ce sera cette fois une amende 1500 euros pour les contrevenants. 

Quid des contrôles ? 

Aujourd'hui, la loi distingue déjà les agglomérations de moins 800.000 habitants, contraintes d'éteindre leurs publicités nocturnes entre 1h et 6H, et les villes de plus de 800.000 habitants qui dépendent d'une règlementation locale.

Le ministère n'a pas pu préciser dans le JDD le contenu du prochain décret, mais explique que celui-ci visera à "harmoniser les règles", sans préciser comment les contrôles et sanctions, jusqu'à 1.500 euros, seront mis en œuvre.

"Les contours seront précisés" quand le décret sortira, "l'idée est vraiment que cela soit applicable dès à présent", a ajouté le ministère.

Aujourd'hui, le non respect de la réglementation, existante depuis 2013, est peu sanctionné. C'est ce que dénonçait déjà récemment ANPCEN, association de lutte contre la pollution lumineuse : "A ce jour, non seulement l'Etat n'effectue pas les contrôles à sa charge, mais en renvoie la charge aux bénévoles associatifs", dénonce-t-elle.

Un dimanche d'annonces de bon ton, certes. L'objectif affiché, baisser de 10% notre consommation énergétique d'ici 2024, de 40% d'ici 2050. La méthode, "populariser" ce qui relève du bon sens, et donc du bon geste pour la planète. 

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