Un policier a été agressé mercredi dans l'enceinte de l'hôpital Nord à Marseille par un individu qui a dit l'avoir visé en raison de son uniforme.
Une nouvelle agression à l'hôpital, à Marseille. Un fonctionnaire de la Police aux frontières (PAF) a été pris à partie, mercredi 21 février, à l'hôpital Nord par un individu à cause de son uniforme, a indiqué Rudy Manna, porte-parole du syndicat Alliance Poice, confirmant une information de BFMTV. Un suspect a été interpellé et placé en garde à vue. France 3 Provence-Alpes vous résume ce que l'on sait de cette affaire.
Le policier venait assurer la garde d'un suspect
Vers 22 heures mercredi, un policier de la PAF du Centre de rétention administrative (CRA) s'est présenté à l'entrée des urgences de l'hôpital Nord, dans le 15ᵉ arrondissement de Marseille, pour assurer la relève de la garde d'un suspect.
Il s'est renseigné à l'accueil pour savoir où se trouvait la chambre du patient à surveiller. C'est alors qu'un individu l'a violemment agressé à mains nues, en arrivant par-derrière, pour le faire tomber au sol et il l'a frappé.
Le suspect reconnaît avoir agi "pour l'uniforme"
Le suspect a reconnu avoir agi "pour l'uniforme" que portait le fonctionnaire. L'auteur présumé des faits est âgé de 25 ans. Le policier a reçu plusieurs coups de pied et de poing. Le policier présente des contusions à l'œil gauche et il souffre également de plusieurs hématomes sur le corps. Il s'est vu attribuer trois jours d'incapacité totale de travail (ITT).
L'auteur de l'agression a été maîtrisé avec l'aide de marins-pompiers et d'infirmiers. Interpellé par les forces de police, il a été placé en garde à vue au commissariat.
Les violences contre les policiers ont doublé en 20 ans
"Les peines minimum sont une priorité absolue pour les agressions de policiers", a réagi Rudy Manna, le représentant du syndicat Alliance Police 13, sur son compte X (anciennement Twitter).
Plus de 85 faits d'agression d'agents de la police nationale sont enregistrés chaque jour en France, selon les statistiques du ministère de l'Intérieur. Ces agressions ont plus que doublé en 20 ans. Selon le Monde, ces chiffres pourraient être sous-évalués. Les fonctionnaires visés ne prennent toujours la peine de reporter systématiquement des incidents considérés comme mineurs, en particulier lorsqu’ils n’entraînent aucune blessure.