Cinq choses à savoir sur la première maison de la naissance en Paca

La première maison de la naissance régionale sera inaugurée en novembre au centre hospitalier d'Aubagne.

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Offrir à la future maman qui le souhaite un accouchement physiologique le plus naturel possible, "comme à la maison". Inspirée de modèles qui existent à l'étranger depuis plus de 40 ans, la 9ᵉ maison de la naissance a ouvert en France, dans la maternité du centre hospitalier d'Aubagne, près de Marseille. "La Casa de naissance" est la 1ʳᵉ du genre dans la région Paca. France 3 Provence-Alpes vous détaille cinq choses à savoir sur les maisons de naissance. 

 Une structure autonome et innovante

Comme son nom l’indique, la maison de naissance est conçue comme un lieu de vie, avec un salon, une cuisine, une salle de bain, des toilettes et des chambres, dans lequel les femmes vont pouvoir accoucher de façon naturel.

Alternative à l'hospitalisation, la maison de la naissance est une structure autonome, placée sous la responsabilité unique de sages-femmes libérales, qui assurent des astreintes 24H/24. La structure s'adresse aux femmes enceintes qui désirent un suivi de grossesse et un accouchement naturel, non médicalisé, même une maternité y est toujours à proximité.

Un parcours qui correspond au souhait de près une femme sur cinq selon un sondage Ipsos réalisé en 2020. "Les maisons de naissance sont perçues comme une liberté supplémentaire accordée aux femmes de choisir un mode d’accouchement qui leur ressemble, en toute sécurité", a analysé Perrine Louichon, directrice de département chez Ipsos.

Réservée aux grossesses "à bas risque"

Dans une maison de naissance, la femme enceinte bénéficie d'un suivi de la grossesse, d'une préparation à la naissance et à l'accouchement, d'un accouchement physiologique (sans péridurale, mais avec baignoires, suspensions, ballons, sophrologie, massages... ) et d'un suivi post-partum.

Seules les femmes ne présentant pas de facteur de risque connu (grossesses multiples, antécédents médicaux, maladies, etc.) peuvent y être prises en charge. L'hébergement n'est pas possible en maison de naissance, le retour à domicile se fait quelques heures après l'accouchement.

En expérimentation depuis 2016

Après de longues tergiversations, neuf maisons ont été lancées à titre expérimental pour une durée de cinq ans en 2016 et 2017 : Paris, La Réunion, Grenoble, Sélestat, Nancy, La Guadeloupe, Castres, Vitry-sur-Seine et Bourgoin-Jallieu. Le projet de Vitry a été abandonné. Les autres présentant "des résultats positifs", selon le commentaire qui accompagnait le projet de budget 2021 de la Sécurité sociale, ont été pérennisées fin 2021.

Le but est de "répondre à une attente", pas "d'inciter toutes les femmes à accoucher en maison de naissance, a argumenté l'an dernier le rapporteur LREM de la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, Thomas Mesnier, estimant que les maisons de naissance réalisent en moyenne 125 accouchements par an. Pas de quoi, selon lui, "fragiliser le tissu des maternités", 

La France présente en ce domaine un important retard. Aux Etats-Unis, les premières maisons de naissances ont vu le jour dans les années 70 et on en compte aujourd'hui quelque 150. Il en existe près de 170 au Royaume-Uni, également une centaine en Allemagne.

Une trentaine de projets en attente

Un collectif regroupant des sages-femmes et des usagers des maisons de naissance s'est créé en 2016. Il milite pour le développement de nouvelles structures en France. 

Selon lui, il existe 37 projets de maisons de naissance partout en France. Le gouvernement s'était engagé à en ouvrir une douzaine avant la fin de 2022, mais aucune n'a vu le jour, a alerté le collectif dans une tribune publiée dans Le Monde le 13 février 2023. 

La sénatrice UDI Muguette Dini, à l’origine de la loi du 6 décembre 2013 instaurant les maisons de naissance, a estimé qu'en France, 60 000 femmes pourraient être intéressées chaque année par cette prise en charge, sur près de huit cent mille naissances par an.

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