Dans la cité phocéenne, les agents en arrêts maladie sont moins nombreux mardi, après le pic de lundi. Un signe qui ne marque pas la fin de la contestation pour un représentant syndical.
Le mouvement a-t-il atteint un plafond ? Ce mardi 1ᵉʳ août à Marseille, le nombre de policiers en arrêt maladie a baissé de 13% par rapport au pic d'absence enregistré en fin de semaine dernière, a appris franceinfo de source policière. Ces congés se multiplient depuis plusieurs jours chez les agents, pour protester contre le placement en détention provisoire d'un membre de la BAC le 21 juillet. Il est soupçonné avec trois autres de violences policières sur Hedi.
"Les policiers ont apprécié la position de Frédéric Veaux et de Gérald Darmanin, et les garanties données sur le salaire, par exemple", explique à France 3 Provence-Alpes Bruno Bartocetti, de SGP FO. Mais, pour lui, cette baisse du nombre d'arrêts maladie ne signe pas la fin du mouvement de protestation. "Pour notre syndicat, on maintient le cap du '562' jusqu'à nouvel ordre, malgré les annonces", rajoute le policier. Le représentant syndical espère des changements juridiques, en passant par les parlementaires, pour empêcher notamment le placement en détention provisoire d'un policier en mission.
Soutien du directeur de la police
En plus des arrêts maladies, d'autres policiers se sont mis en code 562, ce qui signifie qu'ils n'intervenaient que sur les urgences et laissait de côté les infractions sans danger. Pour l'instant, aucun chiffre n'est disponible sur le nombre d'agents ayant suivi le mouvement. Plusieurs syndicats ont aussi relayé cet appel au service minimum.
Pour calmer la colère des policiers après l'incarcération d'un des leurs, Frédéric Veaux s'était rendu à Marseille, puis s'était publiquement opposé au placement en détention provisoire d'un policier. Les syndicats policiers avaient ensuite été reçus par Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur. "Je comprends cette émotion, je comprends cette colère, et je comprends cette tristesse", avait-il déclaré. Le policier en détention provisoire a fait appel de son incarcération, et le tribunal examinera son cas ce jeudi 3 août.
Au niveau national, le nombre d'arrêts maladie chez les policiers a enregistré lundi une baisse de 5%, selon une source policière à l'AFP. Concernant la zone de la préfecture de police de Paris (la capitale et sa petite couronne), les arrêts maladie ont enregistré une diminution "jusqu'à 40%" par rapport à lundi dernier, a-t-on la même source.