Patrick Padovani a été condamné par le tribunal de Marseille mais dispensé de peine. Le médecin retraité et ex-adjoint en charge de la santé et des addictions était accusé d'avoir renouvelé la prescription de médicaments classés ou assimilés comme stupéfiants à un patient toxicomane.
L’ancien élu était convoqué le 18 décembre dernier devant la justice. Il était accusé d'avoir prescrit à l'un de ses patients toxicomanes des médicaments classés ou assimilés stupéfiants. Lundi 5 février, il a été condamné par le tribunal correctionnel de Marseille mais dispensé de peine.
"C'est un très très beau jugement, fort. Il souligne l'engagement de toute une équipe à travers l'engagement dans des quartiers difficiles, ils font un travail social remarquable", indique Michel Pezet, avocat de Patrick Padovani à France 3 Provence-Alpes.
Un médicament classé stupéfiant prescrit contre l’épilepsie
À l'origine des poursuites : l'interpellation en juin 2021 de Fabrice C., un toxicomane qui était en train de vendre du Rivotril, un médicament classé stupéfiant prescrit contre l’épilepsie. L’accusation reprochait à Patrick Padovani la prescription de deux médicaments que seuls sont autorisés à prescrire les pédiatres, les neurologues et, pour l’un d’entre eux, les psychiatres, ainsi que du Subutex.
Pour sa défense, le docteur Padovani a souligné qu’il faut huit mois pour obtenir un rendez-vous avec un psychiatre et une année pour un neurologue. Il a assuré renouveler la prescription d'une psychiatre, dans le cadre d'un protocole de soin établi avec l'assurance maladie.
"Pas d'intention frauduleuse"
"Il n'y avait pas d'intention frauduleuse de la part du docteur Padovani. Face à l'urgence, il a pris des décisions face à un homme qui pouvait être violent et dangereux. Toute sa vie, il a montré qu'il avait consacré ses efforts à l'aide médicale dans les questions de toxicomanie", insiste l'avocat.
Présent lors de la décision de justice, ce lundi 5 février, Patrick Padovani "a été soulagé", décrit Maître Michel Pezet, "même si sur le fond, oui, il y a eu des infractions, la décision de justice est élégante et le docteur est sensible à ce coup de chapeau de la justice".
L’avocat du médecin, avait réclamé la relaxe. Six mois de prison avec sursis et 2 500 euros d’amende avaient été requis contre Patrick Padovani.
En charge de la santé et des addictions, Patrick Padovani a par ailleurs été l'un des premiers promoteurs de l’expérimentation d’une salle de consommation de drogue à moindre risque dont l’emplacement choisi par la nouvelle municipalité de gauche fait polémique.