Coronavirus : #LancetGate, l'OMS autorise à nouveau les essais cliniques autour de l'hydroxychloroquine

L'OMS a annoncé mercredi 3 juin la reprise des essais cliniques sur l'hydroxychloroquine. Le médicament, notamment utilisé par les équipes du professeur Raoult à Marseille, avait été suspendu neuf jours plus tôt, après la publication d'une étude dans la revue médicale The Lancet.

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Les essais cliniques sur l'hydroxychloroquine vont pouvoir reprendre. L'OMS l'a annoncé ce mercredi 3 juin, neuf jours après les avoir suspendus.

Cette suspension faisait suite à la publication d'une étude très critiquée dans la prestigieuse revue médicale The Lancet. Mais cette dernière soulève d'importantes questions, de la part de la revue elle-même.

The Lancet a pris ses distances en reconnaissant dans un avertissement formel que "d'importantes questions" planaient à son sujet.
    
Après analyse des "données disponibles sur la mortalité", les membres du Comité de sécurité et de suivi ont estimé "qu'il n'y a aucune raison de modifier le protocole" des essais cliniques, a finalement annoncé le directeur général de l'OMS.
 

Des répercussions spectaculaires de l'étude 

L'étude en cause conclut que l'hydroxychloroquine n'est pas bénéfique aux malades du Covid-19 hospitalisés et peut même être néfaste. 

Elle a eu un retentissement mondial et des répercussions spectaculaires, en poussant notamment l'OMS à suspendre les essais cliniques sur l'hydroxychloroquine contre le Covid-19. De même, la France a décidé de bannir ce traitement.

Publiée le 22 mai dans The Lancet, l'étude se fonde sur les données de 96.000 patients hospitalisés entre décembre et avril dans 671 hôpitaux, et compare l'état de ceux qui ont reçu le traitement à celui des patients qui ne l'ont pas eu.

Dans la foulée de sa parution, de nombreux chercheurs ont exprimé leurs doutes sur l'étude, y compris des scientifiques sceptiques sur l'intérêt de l'hydroxychloroquine contre le Covid-19.

Les défenseurs de l'hydroxychloroquine actifs sur les réseaux sociaux

L'étude du Lancet a en outre été attaquée avec virulence par les défenseurs de l'hydroxychloroquine, souvent avec le mot clé #LancetGate sur les réseaux sociaux. Au premier rang d'entre eux figure le chercheur français Didier Raoult. 

"Le château de cartes s'effondre", a-t-il twitté mercredi au sujet de l'avertissement du Lancet, après avoir déjà qualifié l'étude de "foireuse" et estimé qu'elle avait été réalisée par des "pieds nickelés". C'était quelques heures avant que l'OMS n'annonce reprendre les essais cliniques sur l'hydroxychloroquine.
   
    
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