181 rapatriés, du premier vol en provenance de Chine, vont pouvoir rentrer chez eux. Après 14 jours de mise en quarantaine, les autorités n'ont détecté aucune contamination au virus Covid-19 parmi ces personnes. Les autres rapatriés confinés vont devoir patienter encore quelques jours.
Après 14 jours d'isolement au centre de vacances "Vacanciel" à Carry-le-Rouet (Bouches-du-Rhône), destinés à s'assurer qu'ils n'étaient pas infectés par le nouveau coronavirus, les 181 premiers rapatriés de Wuhan en France doivent sortir de quarantaine ce vendredi.
A ce jour, les autorités n'ont fait état d'aucune contamination au virus Covid-19 parmi ces personnes placées en quarantaine après avoir quitté la ville de Wuhan (centre de la Chine), épicentre de l'épidémie.
La journée de jeudi sera consacrée aux valises, qui doivent être bouclées le soir pour de premiers départs tôt vendredi, leur ont annoncé les autorités. Ils peuvent organiser leur départ vendredi par leurs propres moyens, par exemple si des proches viennent les chercher, ou utiliser les navettes mises à disposition par les autorités pour rejoindre gare ou aéroport.
À l'approche du départ, de nombreuses personnes jonglaient entre les horaires d'avions et de trains, tandis que certaines n'avaient encore pas d'idée très précise de ce qu'ils allaient faire une fois dehors, a constaté un des trois journalistes de l'AFP en quarantaine dans le centre, où le port du masque est obligatoire dans les parties communes.
338 rapatriés confinés dans les Bouches-du-Rhône
Ces 181 personnes, en grande majorité des Français, dont une partie avec leurs conjoints, avaient atterri le 31 janvier à l'aéroport militaire d'Istres, et avaient été transférés en bus jusqu'à ce centre de vacances de la Côte Bleue, à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Marseille.Après leur départ, 157 autres personnes resteront en quarantaine: 44 à Carry-le-Rouet et 113 à Aix-en-Provence, dans les locaux de l'Ecole nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers (Ensosp).
Une partie est arrivée à bord d'un deuxième vol, le 2 février, et leur quarantaine doit se terminer dimanche. Les 35 personnes qui sont arrivées à bord d'un troisième vol, le 9 février, via Londres, devront a priori patienter jusqu'au 23 février.
Depuis le 31 janvier, 338 ressortissants français et étrangers ont été placés en quarantaine dans les Bouches-du-Rhône, 225 personnes à Carry-le-Rouet et 113 à l'Ecole nationale supérieur des officiers de sapeurs-pompiers (ENSOSP) à Aix-en-Provence.
L'adoption par les autorités d'une nouvelle définition des cas d'infection a fait bondir jeudi le bilan humain de l'épidémie en Chine, à près de 60.000 cas confirmés et au moins 1.355 morts.
En dehors de la Chine, y compris dans les régions autonomes de Macao et de Hong Kong, près de 500 cas de contamination et deux morts ont été confirmés dans une trentaine de pays et territoires.
En France, 11 personnes infectées par le virus ont été hospitalisées. Deux d'entre elles, un couple trentenaire d'origine chinoise est sortie aujourd'hui et le cas d'un homme, âgé de 80 ans, est encore jugé inquiétant.