Un an après le début du confinement, le président du syndicat patronal de l'Union des entreprises des Bouches-du-Rhône ne cache pas son inquiétude. Si les aides de l’État ont permis à l’économie "de vivre sous perfusion", elles sont loin d'être tirées d'affaire.
"Je tiens à remercier l’État d’avoir sauvé tant d’entreprises", a commencé Philippe Korcia, invité sur de France 3 Provence-Alpes pour l’édition spéciale consacrée à l'année de crise sanitaire qui vient de s'écouler.
Une année particulièrement difficile pour les entreprises des Bouches-du-Rhône. Selon le président de l’UPE 13, 30 % ont été touchées par la pandémie. Les aides gouvernementales ont toutefois permis à l’économie "de vivre sous perfusion".
Sans les Bouches-du-Rhône, le montant total du fonds de solidarité mis en place par l’État et les régions s’élève à 671 millions d’euros, selon les chiffres du ministère de l'Économie et des finances. 71.836 entreprises en ont bénéficié, tous secteurs confondus.
Le secteur le plus aidé dans les Bouches-du-Rhône par ce fonds de solidarité est celui de l’hébergement et de la restauration, à hauteur de 195,7 millions d’euros.
Mais attention, alerte le président de l’UPE 13 à ne pas couper les robinets trop tôt. "45 % des dépôts de bilan ont été évités grâce aux aides de l’État. Imaginez ce qui va se passer quand on va les arrêter", explique Philippe Korcia.
"Il faut qu'elles s’arrêtent progressivement et de façon graduée, sinon nous courrons à la catastrophe", a-t-il insisté.
Cette aide d’un montant de 1.500 euros, est principalement destinée aux petites entreprises – TPE, micro-entrepreneurs, indépendants, professions libérales – et peut grimper jusqu’à 5.000 euros pour les cas les plus en difficulté.
À côté de ce fonds de solidarité, les entreprises des Bouches-du-Rhône ont bénéficié de 5,3 milliards de prêts garantis par l’État (PGE) et 58 millions d'euros de report d’échéances fiscales.
Le prêt garanti par l'État (PGE) est ouvert à toutes les entreprises, quels que soient leur taille, leur forme juridique ou leurs effectifs, jusqu’au 30 juin 2021.