Cinq personnes ont été placées en garde à vue à Marseille lundi après avoir participé à un "déconfilé" organisé par l'organisation écologiste Extinction Rébellion sur la Canebière pour protester contre un retour "à une consommation excessive".
Ils n'auront pas attendu bien longtemps. A peine quelques heures après le début du déconfinement, synonyme de libre accès aux commerces, une cinquantaine de militants ont marché lundi matin à Marseille.
Sous la pluie le long de la Canebière, en chantant sur l'air de "la chenille", les militants ont défilé en brandissant des slogans comme "Dites la Vérité" "Plus de fric pour les hôpitaux, pas pour Bernard Arnault!" (Pdg du groupe de luxe LVMH)
"Action déconfilé en cours: la chenille redémarre!! Heureu·se·s de retrouver notre vie d'avant: publicité à outrance, consommation excessive alimentée par l'épuisement des ressources naturelles et le creusement des inégalités sociales!", a encore partagé le collectif marseillais sur sa page Facebook.⚡️ Action déconfilé en cours: la chenille redémarre !!
— Extinction Rebellion Marseille (@XR_Marseille) May 11, 2020
Heureu·se·s de retrouver notre vie d'avant: publicité à outrance, consommation excessive alimentée par l'épuisement des ressources naturelles et le creusement des inégalités sociales !
Nous le chantons !!! Rejoignez-nous !! pic.twitter.com/5LhIEgpleG
"On voulait que cette action soit menée lors de la première semaine du déconfinement", explique une militante. "Pendant le confinement, il y a eu énormément de collectifs, d'associations, qui ont fait des propositions pour "l'après", il ne s'agit pas que tout redémarre comme avant".
"On s'est rendu compte qu'il y avait de l'argent, mais qu'il était finalement mis pour capitaliser des entreprises polluantes; pourquoi ne pas entendre les citoyens ?"
Escortés dès le départ par les forces de l'ordre, les militants ont finalement été sommés de se disperser. Cinq personnes ont été interpellées et brièvement placées en garde à vue, pour ne pas avoir obtempéré.
Ils ont fait l'objet d'un rappel à la loi, a indiqué mardi la procureure de Marseille Dominique Laurens.