En attendant la 2ème phase du déconfinement, les restaurateurs se préparent à rouvrir dans des conditions sanitaires strictes. Ils espèrent pouvoir reprendre du service le 2 juin. Petit tour de table à Marseille.
Cela fait maintenant deux semaines, que le déconfinement est en cours. Mais bars, restaurants et cafés restent fermés, suspendus à des décisions gouvernementales qui devraient arriver cette semaine.
En attendant, les restaurateurs et cafetiers de Marseille, se préparent pour rouvrir dans les meilleures conditions.
Et pour cela, il faut opérer des aménagements indispensables, afin de garantir la sécurité sanitaire des clients comme du personnel.
Le gérant Pierre-Antoine Denis, doit donc "sacrifier des tables". "On va enlever une table sur deux donc on va se retrouver avec 14 couverts", explique-t-il.
Il faudra aussi gérer l’arriver des clients, et les flux de circulation.
"On a l’habitude de faire deux services, donc il y a un croisement de clientèle; on va demander aux gens d’attendre dehors. On mettre des tabourets pour qu’ils puissent prendre l’apéritif à l’extérieur", prévoit le restaurateur.
Le besoin de rassurer la clientèle
A la Samaritaine, sur le Vieux-Port de Marseille, la directrice a dû investir dans des gobelets jetables, "pour rassurer les clients qui ne veulent pas boire dans des tasses en porcelaine, et préfèrent utiliser des gobelets à usage unique".Masques, désinfectants… Julie Descous a dépensé 5.000 euros pour protéger sa clientèle et ses 15 salariés.
Elle aimerait que les habitués puissent boire leur café au comptoir, comme avant. "On va désinfecter avant, et après leur passage, et sous leurs yeux pour les rassurer".
D'ordinaire, il réalise en moyenne entre 50 et 100 couverts par jour. "Si je dois réduire par capacité à 20 tables, je ne m'en sort pas financièrement. Et dans ce cas, je ne rouvre pas", se désole-t-il.
Depuis le 15 mars dernier, date à laquelle tous les restaurants ont dû tirer le rideau, Pierre Moati a perdu plus de 120.000 euros de chiffre d'affaire, lui qui enregistre l'essentiel de son activité au printemps.
Depuis, il a perçut 40.000 euros d'aides de l'état, et a dû reprendre un crédit à la banque.