L'État est condamné à dépolluer entièrement toutes les zones polluées situées entre Mont Rose et Callelongue, sur le littoral Sud de Marseille, dans un délai n’excédant pas le 30 juin 2028. La préfecture indique qu'elle prend acte des décisions.
Le tribunal administratif de Marseille a condamné l'État ce 16 décembre 2024 à dépolluer les friches désaffectées situées entre Mont Rose et Callelongue, sur le littoral sud marseillais, avant 2028. L'ancien site industriel de Legré-Mante, situé à la Madrague de Montredon, doit également être dépollué.
"Le préfet prend acte de la décision du tribunal administratif qui confirme la nécessité des travaux de mise en sécurité des dépôts de scories engagés par l’État et de parvenir à la dépollution de l’ancienne usine Legré Mante", a indiqué la préfecture de région.
14 millions d’euros de travaux
La juridiction confirme, en effet, s’agissant du littoral sud, la nécessité de réaliser, selon le calendrier prévu, les travaux de mise en sécurité engagés par l'Ademe sur les sites définis comme prioritaires dans les calanques au regard de leur sensibilité sanitaire ou environnementale. "Ces opérations pourraient être élargies, selon des modalités qu'il appartient à l’État de définir, si des mesures de sécurisation complémentaires s’avéraient nécessaires. L’État poursuivra ainsi son engagement en vue de mener à bien la démarche de dépollution dans les délais prévus". Ces travaux particulièrement complexes et d’un coût global estimé à 14 millions d’euros, visent à mettre en sécurité d'ici juin 2028, 20 dépôts de scories dans les calanques entre le Mont Rose et Callelongue à Marseille.
Rejet l’ensemble des demandes d’indemnisation
"S'agissant du site de l'usine Legré-Mante, le Tribunal Administratif tire les conclusions des jugements qui ont prononcé l'annulation des permis de construire de Gingko et de Constructa", a précisé la préfecture. Le tribunal demande à l’État d’intervenir auprès du propriétaire du site, qui, bien que n’étant pas à l'origine des pollutions, s’est substitué à l'exploitant industriel, afin qu’il procède à des opérations de sécurisation du site.
En parallèle, l’État devra mettre en place des mesures de servitude d'utilité publique afin d’encadrer et de limiter l'usage des sols de ce secteur. En revanche, en l’absence de préjudice établi, le Tribunal Administratif a rejeté l’ensemble des demandes d’indemnisation d’un montant élevé réclamées par les particuliers.