Après le meurtre de deux hommes, abattus avec une arme de type kalachnikov à l'Estaque, le syndicat de police Alliance dénonce les effets d'annonce sur les "renforts" et demande des moyens réellement adaptés à la nature de la violence en recrudescence dans la ville.
"Le renfort de 60 policiers, c'est une goutte d'eau dans une ville comme Marseille" souffle Rudi Manna, le secrétaire Syndicat Alliance Police, désabusé quelques heures après que deux hommes ont été abattus par des tirs de kalachnikov dans le quartier de l'Estaque à Marseille. Le policier n'est pas surpris par la recrudescence de cette violence que les agents marseillais ont constaté depuis plusieurs mois. Pour lui, ce qui surprend c'est sa nature : "On a vu à la Busserine un commando militaire attaquer une cité pour faire peur aux habitants de la cité et à la population marseillaise, rappelle Rudi Manna, on a vu hier soir un double règlement de compte opéré de manière très professionnel,
"60 policiers ? Sur une ville comme Marseille avec les difficultés qu'on a au niveau de la violence, c'est une goutte d'eau, explique le syndicaliste, ça correspond à même pas un fonctionnaire par brigade sur tous les commissariats de la ville. C'est ridicule!"il faut vraiment renforcer les effectifs qui depuis deux ans ne le sont pas à la hauteur des difficultés de la violence à Marseille et donner aux fonctionnaires les moyens de travailler.
Pour faire face aux commandos armés, "il faut tout revoir estime-t-il, les véhicules, l'armement, et le personnel...".
Lors de son déplacement à Marseille, le ministre de l'Intérieur avait promis des renforts de police pour faire "régner l'Etat de droit dans tous les quartiers."