Ce mercredi, le Collectif des écoles de Marseille a interpellé les candidats aux municipales et affiché son ambition d'"exercer des pressions" sur eux pour une amélioration de la situation. Ils dénonçent une "mise à sac de l'école publique".
Il s'agit d'un collectif d'"usagers de l'école publique investis" qui "se sont rendus compte des défaillances municipales".
Ce mercredi en conférence de presse, Le CeM a présenté les résultats d'une enquête menée auprès de parents d'élèves et directeurs d'école de la ville.
Un an d'enquête
Menée de novembre 2018 à novembre 2019 via un questionnaire en ligne avec des questions ouvertes, cette enquête a rassemblé 184 témoignages concernant 118 écoles, soit un quart des plus de 470 que compte la ville. Le tout a été publié sur le site internet du collectif.
Pour le collectif, le problème principal réside dans "l'insuffisance de personnel municipal, et donc dans le taux d'encadrement" qui aboutirait à "la mise en danger d'enfants".
Outre cette insuffisance de personnel, c'est l'état des infrastructures qui pose problème puisque 67 des 118 écoles de l'enquête aurait des bâtiments scolaires en mauvais état, selon les témoignages recueillis. Des photos, comme celle de l'effondrement d'un plafond ou l'état de sanitaires, viennent étayer le constat.
Un programme en 9 points
Le collectif a élaboré un programme en neuf points qui inclut notamment la scolarisation de tous les enfants du territoire, y compris issus de familles sans papiers, le non-dépassement du minimum légal dans les subventions accordées aux écoles privées, ou encore la lutte contre les pollutions. Autant de demandes qui représentent "le minimum exigible", selon le collectif.Si aucune charte ou demande d'engagement n'ont été adressées aux candidats pour les municipales, le Collectif des écoles de Marseille compte sur la prochaine ou le prochain maire pour que l'éducation devienne "une priorité" de la nouvelle mandature.
La plupart des candidats à la succession de Jean-Claude Gaudin ont d'ores et déjà fait de la question des écoles une de leurs priorités affichées, dans une ville régulièrement pointée du doigt depuis plusieurs mois pour l'état de ses établissements scolaires.
Interrogée par l'AFP, la mairie n'avait pas fait de commentaire ce mercredi soir.