Les enfants de l'école Franklin-Roosevelt ne peuvent plus se rendre en classe. Alors c'est l'Œuvre de la jeunesse Jean-Joseph Allemand qui prend le relais, aujourd'hui et demain. Les écoliers disposent d'une cellule d'écoute.
Depuis les effondrements des immeubles rue de Tivoli, dans le 5e arrondissement de Marseille, l'école élémentaire Franklin-Roosevelt, qui se trouve dans cette rue, est fermée. Mais alors que faire de ces enfants qui se retrouvent, aujourd'hui, sans classe ? L'Œuvre de la jeunesse Jean-Joseph Allemand, une œuvre catholique, située à quelques pas de là, rue Saint-Savournin, a décidé d'accueillir les élèves de l'école Franklin-Roosevelt, jeudi 13 et vendredi 14 avril.
Soutien et écoute auprès des enfants
Une bonne nouvelle pour une mère d'élève, Isabelle Ros. "C'est super que les enfants puissent revenir avant les vacances, qu'il y ait cette transition qui passe par l'école. Qu'on ne passe pas du drame à quinze jours de vacances, sans en discuter avant", explique-t-elle.
Une cellule d'écoute a d'ailleurs été mise en place. "Nous avons trois psychologues qui sont là pour accueillir les enfants qui le souhaitent. C'est un lieu que nous connaissons très bien, qui est rassurant pour les enfants", explique Gaëlle Gourvennec, enseignante et directrice de l'école Franklin-Roosevelt, au micro de nos journalistes sur place, Etienne Bonnot et Pauline Guigou.
Se changer les idées
Les professeurs délocalisés à l'Œuvre de la jeunesse font tout pour essayer de changer les idées de ces enfants, bouleversés par ce drame pour certains. Alors au programme jeudi 13 avril : des jeux, des ateliers et un peu de sport.
Pour Pascal Prelorenzo, enseignant et représentant FSU - Snuipp 13, il faut faire preuve d'ingéniosité. "Comme on n'a pas accès à l'école, on a tous ramené du matériel de la maison. On est allés les chercher aussi dans les écoles aux alentours, des feutres, des choses comme ça, pour faire en sorte que les enfants puissent avoir un minimum d'activités à la fois récréatives et créatives pendant ces deux jours."
Le meilleur allié pour les enfants, c'est aussi le temps. Il en faudra pour remonter petit à petit les traumatismes.