Face au retour du froid, les centres d'accueil de jour doivent faire face à une forte affluence

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Avec l'arrivée des températures proches de zéro, les accueils de jour connaissent une grande affluence de personnes en situation de précarité. Pour répondre à la demande, celui de Bouès, dans le 3e arrondissement de Marseille, a dû renforcer son équipe.

Depuis une semaine, le centre d’accueil de jour de Bouès, situé au 34 bis boulevard Bouès, dans le 3e arrondissement de Marseille, enregistre une forte affluence.

En cette période de grand froid les personnes en situation de précarité y viennent pour se réchauffer et obtenir un peu de réconfort.

Messaoudi n'a pas de logement. Avec l’arrivée des températures proches du zéro la nuit, il n’hésite plus à passer la porte pour prendre une douche et de quoi manger. "Je viens ici juste pour manger, parce que je ne travaille pas. Dehors, il fait trop froid.", explique -t-il à nos journalistes sur place Cédric Cottaz et Gaëlle Carat.

Saïd est aussi un habitué des lieux. "Je peux me reposer ici au chaud. Ce n'est pas le cas à l'extérieur. Comme je suis financièrement limitée, je ne peux pas aller dans un café et me mettre à l'abri du froid. Je vais donc dans des organismes comme ça."

Un dispositif d'urgence temporaire

Pour répondre à l’affluence de ces derniers jours, le centre d’accueil a renforcé ses équipes en embauchant plus de personnel. Un psychologue est également présent au sein de l'établissement. Tout un dispositif d’urgence nécessaire a été mis en place pour répondre au mieux à la situation. 

"Les agents d'entretien ont toujours donné le café, les boissons chaudes et les viennoiseries. L'après-midi, ils distribuaient aussi un peu de soupe et de quoi se réchauffer, comme du thé. Ils donnent davantage de boissons chaudes en ce moment ", explique Dalila Soudjay, cheffe de service de l'accueil de jour de Bouès.

Même chose pour l'hygiène, "on accentue également le volume des douches".

Absence de places dans les centres d'hébergement

Du côté de l’accueil, le téléphone ne cesse de sonner. Mais dès qu’il s’agit de trouver un hébergement pour la nuit, il est difficile d’y répondre favorablement.

"La difficulté pour nous, c'est d'obtenir une place sur du long terme. Habituellement, c'est sur 15 jours, renouvelables pour certains centres. En ce moment, ce sont juste des nuits simples. C'est une situation très compliquée", interpelle Sonia Hamdani, accueillante en orientation sociale au sein de l'établissement.

À l’extérieur, le centre d’accueil a également renforcé ses équipes sur les maraudes. 

Ces mesures temporaires resteront en place jusqu’au retour de températures plus clémentes.

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