Depuis ce lundi 26 février, la circulation sur les routes de Sormiou et Morgiou est fermée pour permettre l'abattage de 400 arbres. Ce chantier vise à protéger les Calanques contre le risque incendie. L'opération va durer trois semaines.
Sur le site du parc national des Calanques, un vaste chantier est en cours depuis ce lundi 26 février où 400 arbres vont être abattus sur les routes des calanques de Sormiou et Morgiou. C'est l'obligation légale de débroussaillement. France 3 Provence Alpes vous explique pourquoi cette opération est si importante.
La circulation sur les routes de Sormiou et Morgiou est fermée en raison de travaux réalisés par @AMPMetropole dans le cadre des OLD. Le chantier vise à protéger les Calanques contre le risque incendie 🔥 Plus d'infos : https://t.co/tcUcwe8lmL pic.twitter.com/fkBPjU3qK1
— Parc national des Calanques (@ParcCalanques) February 26, 2024
Comment sont choisis ces arbres ?
"Sur les sept hectares de débroussaillement et d'abattage d'arbres le long de la route de Morgiou et les quatre hectares le long de la route de Sormiou, on a choisi les 400 arbres qu'il faut abattre pendant les trois semaines de chantier", détaille Laurent Scheyer, directeur Adjoint Du Parc National des Calanques.
Le choix des arbres se fait façon très minutieuse afin de préserver la biodiversité, mais aussi de favoriser le développement de la végétation.
La distance minimum, c'est dix mètres entre l'arbre et la route. Dans les critères de sélection, il y a la santé des individus ou l'ampleur de leur surface de couverture. Les chênes kermès sont coupés en priorité parce qu'ils forment des fourrés impénétrables pour les animaux et facilitent la propagation des flammes, les forestiers préfèrent privilégier d'autres arbustes moins invasifs.
"Sur la route, un choix d'arbres se fait en fonction de son caractère paysager, de l'habitat naturel dans lequel il pousse, mais aussi de l'avenir que va représenter celui que nous n'allons pas couper", indique Rémi Bonardo, responsable Unité Territoriale Etoile-Calanques ONF.
"Et donc c'est toujours un renoncement au profit du sujet d'avenir qui a été opéré", conclut-il.
Qui procède à cette opération de débroussaillement ?
Dans le but de réduire le risque et d’améliorer les dispositifs de lutte contre les incendies, différentes actions sont mises en œuvre sur le territoire du Parc national par diverses structures engagées : les services de l’État, le Bataillon des marins pompiers de Marseille (BMPM), le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS 13), l’Office national des forêts (ONF), le département des Bouches-du-Rhône et les communes de Marseille, Cassis et La Ciotat, les Comités Communaux Feux de Forêt et Réserves Communales de Sécurité Civile. Ces partenaires gèrent la forêt, débroussaillent certains espaces, aménagent des pistes, posent des citernes, assurent une surveillance des sites ainsi que la lutte sur les feux.
Qu'est-ce que l'obligation légale de débroussaillement ?
"C'est la mesure préventive la plus efficace pour limiter les dommages aux habitations et à ceux qui y vivent, en matière de risque "feux de forêts". Les retours d'expérience des grands feux montrent qu'une écrasante majorité des maisons détruites par l’incendie n'étaient pas débroussaillées.", indique l'office national des forêts.
L’objectif est de diminuer la masse de végétaux inflammables afin de protéger les personnes, les habitations et la forêt, afin également de permettre aux pompiers de lutter sous des températures tolérables pour un corps humain équipé (80°C).
"L'obligation légale de débroussaillement (OLD) vise les propriétaires habitant en zones à risque, les obligeant à débroussailler leurs chemins d’accès et les abords de leurs habitations pour les protéger, et pour protéger la forêt qui les entoure", indique le Parc National des alanques.