Flamme olympique à Marseille : des élus écologistes signent une tribune pour dénoncer un "greenwashing à la gloire de multinationales climaticides"

Des élus écologistes, menés par l'adjoint au maire Sébastien Barles, dénoncent "le dévoiement de l'idéal olympique" dans une tribune parue ce mardi sur le site de Libération, à la veille de l'arrivée de la flamme à Marseille.

Dans une tribune publiée mardi sur le site de Libération, cinq élus écologistes de Marseille, membres de l'équipe municipale, dénoncent "le dévoiement de l'idéal olympique", à la veille de l'arrivée de la flamme à bord du Belem, en provenance de la Grèce. 

"Instrumentalisation des JO"

"Nous ne croyons pas à la belle histoire que l'on veut nous raconter", accusent les cinq signataires, pourtant membres de la majorité "Printemps Marseillais" de  Benoît Payan, qui s'est battu pour que la deuxième ville de France accueille la flamme olympique des Jeux de Paris 2024, dont l'arrivée est prévue mercredi vers 20 heures. Ils dénoncent "l'instrumentalisation des JO", devenus un "outil de détournement de l'opinion publique des enjeux vitaux de notre époque : le défi climatique et la sauvegarde de notre cadre démocratique et de notre pacte social"

Emmenés par les adjoints au maire Sébastien Barles, en charge de la transition écologique, et Aïcha Sif, en charge de l'agriculture urbaine, les signataires de la tribune dénoncent ainsi une "Europe forteresse qui a oublié ses traditions d'accueil et d'hospitalité", menacée par "la montée du national-populisme et des démocraties illibérales" De même, ils s'interrogent sur le coût de ces Jeux, des "milliards d'argent public" (de trois à cinq milliards, selon la Cour des comptes, ndlr) qui auraient pu, selon eux, "financer les investissements nécessaires à la transition écologique et répondre à la montée de la précarité énergétique et alimentaire".

Sur ce volet écologique, les cinq élus voient en ces Jeux "de grandes opérations de greenwashing à la gloire de multinationales climaticides" comme Coca-Cola, parrain officiel du relais de la flamme, "parangon planétaire des ravages de la malbouffe". Le 29 avril, l'association marseillaise de défense de l'environnement "Clean my Calanques" (Nettoie mes calanques) avait refusé de porter la flamme pour les mêmes raisons. 

Un "massacre environnemental"

"Il est grand temps de réinterroger ces grandes compétitions sportives internationales où l'argent règne en roi et le sport business et ses dérives participe au massacre environnemental", insistent les élus marseillais, en soulignant "l'immense impact carbone lié aux déplacements internationaux" des athlètes ou des spectateurs, les"sources de pollution en plus" et "le nettoyage social dans les villes d'accueil". 

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