Dans le cadre des opérations "place nette XXL" lancées le 18 mars, dans la lutte contre le trafic de drogue, le procureur de Marseille annonce le démantèlement d'un réseau implanté dans le 2ᵉ arrondissement. Bilan : 625 000 euros saisis et quatre personnes mises en examen.
Lancées à grand renfort médiatique dans la cité de La Castellane à Marseille le 18 mars, les opérations antidrogue "place nette XXL" se poursuivent dans plusieurs villes de France. Le procureur de Marseille, Nicolas Bessone, dresse le bilan de l'opération de police menée le mardi 26 mars dans le 2ᵉ arrondissement de Marseille : 625 000 € saisis et quatre personnes, dont un mineur, mises en examen.
Une enquête de plusieurs mois
Au total, huit personnes ont été arrêtées pour leur implication supposée dans le point de deal de la Porte d'Aix, à proximité de la gare Saint-Charles et du Vieux-Port. "Gérant, cogérant, nourrice, guetteur ou encore vendeur", précise le communiqué du parquet, dont trois ont été placés en détention provisoire.
Ce coup de filet, mené par une cinquantaine de policiers, intervient à l'issue d’une enquête de plusieurs mois, lancée en novembre 2023. Une information judiciaire a été ouverte pour acquisition, transport, détention, offre, cession et usage de stupéfiants, mais aussi blanchiment du produit du trafic de drogue et association de malfaiteurs.
Policiers et magistrats perplexes
Voilà qui vient s'additionner au bilan chiffré présenté le 26 mars par le parquet de Marseille, de 70 personnes déférées au tribunal judiciaire, après la série de gardes à vue menées entre le 18 mars et le 24 mars.
"On ne lâche rien" avait déclaré le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur X le mercredi 27 mars. Selon le gouvernement, 4 000 points de deal seraient encore actifs en France. L'objectif fixé par l'exécutif est de 850 interpellations pour démanteler les réseaux de trafic de drogue.
Une démonstration de force du gouvernement qui laisse perplexes policiers et magistrats. "Opération pichenette"pour le syndicat de la magistrature, "ce n'est pas ce qui repoussera de manière efficace le trafic, il faut plus de moyens et surtout travailler sur la réponse pénale" affirme Bruno Bartocetti, représentant du syndicat Unité SGP Police.
Dans les Bouches-du-Rhône, ces opérations "labellisées", entamées le 18 mars, sont annoncées pour une durée de trois semaines.