Des grenades antichar saisies chez des dealers dans une cité du 13e arrondissement de Marseille

Des grenades antichar ont été saisies chez des dealers marseillais lors du démantèlement d'un réseau de trafiquants de drogue dans une cité du 13e arrondissement de Marseille, selon une information révélée par Le Point.

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C'est une saisie pour le moins inattendue qu'ont réalisée les policiers de l'antenne de l'Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis) de Marseille chez des trafiquants d'une cité du 13e arrondissement de la ville, selon le site du Point qui révèle l'affaire ce dimanche.

13 personnes interpellées


La saisie a eu lieu le 15 janvier dernier, dans un immeuble de la cité du Petit Séminaire, dans les quartiers nord de la ville.  "150 policiers, mobilisés pour cette vaste opération, raconte Le Point, ont interpellé 13 personnes, soupçonnées de se livrer à un intense trafic de résine et d'herbe de cannabis capable de fournir 300 à 400 clients par jour. Deux autres complices ont été arrêtés, ce mercredi 24 janvier. Neuf suspects ont finalement été placés en détention provisoire".

Marijuana, Kalach, munitions et argent liquide


A l'intérieur d'appartements squattés et servant de lieu de stockage pour la drogue, les enquêteurs mettent la main sur "près de 10 kilos de résine, 150 grammes de marijuana, un fusil d'assaut kalachnikov, un fusil 22 Long-Rifle, un pistolet automatique, plus de 600 munitions et près de 4 000 euros en argent liquide". Presque la routine pour les policiers marseillais qui tombent alors sur de puissantes armes de guerre : cinq grenades antichar et sept grenades antipersonnel, dissimulées dans un simple sac. 
La sénatrice des quartiers nord Samia Ghali a réagi dans un tweet : 

Forte puissance destructrice


"C'est la première fois que, dans une affaire de stups, on saisit ce genre d'armes à Marseille", a témoigné au Point une source proche de l'affaire, qui explique que ces armes en provenance d'ex-Yougoslavie "pouvaient être utilisées avec un fusil d'assaut kalachnikov, équipé d'un adaptateur". La puissante destructrice de telles armes dans les mains de trafiquants interroge les enquêteurs. "On ne sait pas ce que les trafiquants envisageaient de faire avec ces grenades, confie la même source, ajoutant,

si vous tirez sur une voiture ou sur quelqu'un, il n'en restera plus que des confettis. Même sur un fourgon blindé, les dégâts seraient considérables. 

Les enquêteurs estiment que ce trafic pouvait rapporter entre 10 000 et 15 000 euros de chiffre d'affaires par jour. estime un enquêteur.
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