À l'appel de plusieurs syndicats, des cortèges défilent ce mardi dans les principales villes de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Au centre des revendications, les retraites et les salaires.
Le premier ministre entendra-t-il les revendications criées dans la rue ce mardi ? La CGT, FSU et Solidaires appellent aujourd'hui à la première grande mobilisation de la rentrée, alors que Michel Barnier doit faire, cet après-midi, sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale.
Les syndicats espèrent faire pression sur le gouvernement et réclament notamment l'abrogation de la réforme des retraites et la hausse des salaires. Tour d'horizon de la mobilisation dans notre région.
2800 personnes se rassemblent sur le Vieux-Port de Marseille
Selon la préfecture de Police des Bouches-du-Rhône, 2800 personnes sont actuellement rassemblées sur le Vieux-Port. le cortège doit ensuite remonter la Canebière puis remonter vers la Porte d'Aix.
Les métiers de l'enseignement et de la petite enfance sont bien représentés. Selon la ville de Marseille, 13 crèches municipales sont fermées toute la journée. Et du côté des écoles, près d'une centaine doivent fermer la cantine scolaire faute de personnel.
Dans le cortège sont également présents de nombreux jeunes, lycéens et étudiants qui protestent contre les récentes réformes qui les concernent, comme la mise en place du Service national universel et la plateforme d’admission à l’enseignement supérieur Parcoursup.
Mais la principale raison de leur colère, c’est la nomination de Michel Barnier, représentant l’aile droite des LR, au poste de premier ministre. Ils dénoncent un "non respect de la démocratie" suite aux élections parlementaires anticipées qui ont porté les candidats de gauche du Nouveau Front Populaire en tête du scrutin.
A Arles, 150 personnes se sont retrouvées pour les même revendications.
Les salaires et les conditions de travail au coeur des revendications à Nice
Dans les Alpes-Maritimes, le rendez-vous était donné sur la place Masséna, à Nice. Le cortège s'est élancé vers 10h40 sur l'avenue Jean-Médecin, jusqu'à la place Libération. Selon la préfecture, 800 personnes sont présentes. De son côté, la CGT revendique 1.200 manifestants.
Dans son appel à manifester, l'union départementale de la CGT des Alpes-Maritimes demande notamment "l'augmentation des salaires et des pensions et l’abrogation de la réforme des retraites".
"C'est une manifestation de rentrée sociale", explique Céline Petit, secrétaire générale de l'union départementale CGT des Alpes-Maritimes. "J'invite l'ensemble du monde du travail à se mobiliser et à se mettre en grève à partir des entreprises sur les questions des salaires, de l'austérité et des conditions de travail."
"Moi, ce qui me mobilise le plus, c'est le déni démocratique du président Macron, qui refuse le résultat des urnes", poursuit Anthony, un ingénieur à Thalès présent dans la manifestation.
"L'éducation est un des services publics les plus attaqués ces dernières années", complète Olivier, professeur de mathématiques à Grasse. "Notre priorité, c'est un plan d'emploi massif dans l'Éducation nationale car nos conditions de travail sont ausi les conditions d'études de nos élèves."
(Avec Olivier Chartier-Delègue, à Nice)
Des manifestants contre le gouvernement Barnier à Toulon
À Toulon (Var), 1.200 personnes étaient présentes à la manifestation au départ de la place de la Liberté, indique la CGT. Selon la préfecture, le nombre de manifestants était de 500.
"Le gouvernement Barnier n'est pas un gouvernement démocratique", argumente une manifestante. "Ce gouvernement a été décidé par Macron alors que le peuple avait mis en tête le NFP."
"C'est très important pour moi d'être là", dit Kheira, une lycéenne, "car on a du mal à nous entendre." Sa camarade Louisa précise : "on a fait un blocus ce matin pour dire nos revendications : contre Macron, qui n'a pas respecté la démocratie, contre Parcoursup et contre le SNU".
(Avec Ali Martiniky, à Toulon)
200 persones défilent à Draguignan
Dans le Var, une deuxième manifestation avait lieu, cette fois à Draguignan, avec un rendez-vous donné devant la sous-préfecture.
Selon la préfecture, 200 personnes ont répondu à l'appel.
Manifestation au départ de la cité administrative à Avignon
Plusieurs centaines de personnes se sont élancées depuis la cité administrative de Avignon, selon un journaliste présent sur place.
Le cortège s’élance de la cité administrative d’Avignon en direction de la place de l’horloge sous les « On lâche rien ». Plusieurs centaines de personnes sont présentes. @macksalman7 pic.twitter.com/h5F1im5TWZ
— La Marseillaise (@lamarsweb) October 1, 2024
En tête de cortège, une banderole réclame l’abrogation de la réforme des retraites, promulguée le 15 avril 2023. Les manifestants espèrent pousser le gouvernement à revenir à un âge de départ à 62 ans, contre 64 ans actuellement. "On lâche rien" scandent les grévistes.