"Hedi est effondré" : le policier de la Bac remis en liberté dans l'affaire des violences sur Hedi à Marseille

Le policier de la Bac Christophe I., suspecté d'avoir grièvement blessé un jeune homme de 21 ans à Marseille, Hedi, vient d'être remis en liberté. Il avait avoué début août avoir porté un tir de LBD dans la tête de la victime, l'amputant d'une partie de son crâne.

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Le policier de la Bac mis en cause dans l'affaire Hedi, Chrisophe I., a été remis en liberté, annonce le parquet de Marseille ce vendredi 1ᵉʳ septembre. Il est soupçonné d'avoir tiré une cartouche de LBD sur la tête du jeune homme de 21 ans, dans la nuit du 1ᵉʳ au 2 juillet, dans le centre-ville de Marseille, en marge des émeutes, suite à la mort de Nahel. Des accusations qu'il avait reconnues pour la première fois le jeudi 3 août devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence.

Remis en liberté après 40 jours de détention

Le policier de la Bac (brigade anticriminalité) avait été placé en détention provisoire le 21 juillet, déclenchant une fronde dans une partie des rangs de la police. "La chambre d'instruction souhaitait surtout éviter qu'il se concerte avec ses autres collègues", explique maître Jacques-Antoine Preziosi, l'avocat d'Hedi.

Sans surprise

Cette remise en liberté n'est "pas une surprise" pour l'avocat de la victime. "Je m'y attendais, précise-t-il. Mais c'est une déception compte tenu de la déclaration qu'il a faite lors de son audience à la cour d'appel. Il a avoué avoir voulu protéger ses collègues parce qu'Hedi paraissait menaçant, comme il avait le bras levé."

Hedi est effondré.

Maître Jacques-Antoine Preziosi,

à France 3 Provence-Alpes.

Hedi, amputé d'une partie de son crâne, vient tout juste d'apprendre la nouvelle, alors qu'il se trouve à l'hôpital pour réaliser ses soins quotidiens. "Il est effondré. Il m'a dit : 'Comment peut-on le remettre en liberté après ce qu'il m'a fait ?'", nous confie son avocat.

Le policier demeure mis en examen. Il est à présent placé sous contrôle judiciaire et ne peut toujours pas exercer, ni rentrer en contact avec ses trois autres collègues impliqués dans cette affaire et la victime, d'après le parquet.

L’information judiciaire se poursuit sous la direction des magistrats instructeurs.

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