Le policier, placé en détention provisoire, s'est exprimé jeudi devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence, qui doit statuer sur sa remise en liberté ou son maintien en détention. L'avocat général a requis le maintien en détention provisoire.
Il a donc bel et bien fait usage de son lanceur de balles de défense (LBD). Lorsqu'il s'exprime, jeudi 3 août, devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence pour contester son placement en détention provisoire, Christophe, un des quatre policiers mis en examen pour des violences présumées à l'encontre de Hedi, reconnaît avoir utilisé son LBD, ce qu'il niait jusqu'alors. Toutefois, "rien ne prouve" que ce soit ce tir qui ait blessé le jeune Hedi, selon l'avocat du policier.
"J'ai pris la décision de faire usage du LBD à une reprise."
Christophe, policier mis en examen dans l'affaire Hedidevant la cour d'appel d'Aix-en-Provence
Christophe, qui a tenu à s'exprimer spontanément dès son arrivée dans le box, décrit la scène : "Nous avions reçu la consigne de rétablir l'ordre" et "j'ai vu deux individus capuchés" avec "plusieurs mouvements dont je ne pouvais pas déterminer la nature laissant penser qu'une altercation était en cours".
Il raconte avoir vu l'un des deux individus sortir de la pénombre et pense qu'il est porteur d'un projectile. C'est à ce moment-là qu'il décide de tirer, une fois, soutient-il.
"J'ai vu que tout le monde était debout" et "évidemment que si une personne avait été inconsciente au sol ou présentant des blessures graves il aurait été immédiatement pris en charge", a-t-il insisté.
Le parquet requiert le maintien en détention
La Cour d'appel d'Aix-en-Provence doit statuer ce jeudi sur le maintien en détention provisoire ou la libération de Christophe.
L'avocat général a requis le maintien en détention provisoire du policier. Même s'il estime que les déclarations du policier donnent "une perspective", le risque de "concertation frauduleuse" est à prendre en compte, et la détention provisoire est requise afin de "préserver l'information jusqu'à l'interrogatoire".