Heineken a annoncé lundi la fermeture de sa brasserie de Schiltigheim, près de Strasbourg (Bas-Rhin) d'ici trois ans. Il annonce dans le même temps un plan d'investissement de 100 millions d'euros pour ses deux autres sites de production, à Marseille et Mons-en-Baroeul (Nord).
Le brasseur Heineken explique sa décision de fermer sa brasserie de Schiltigheim par la "baisse des parts de marché". Mais dans le même temps, un plan d'investissement de 100 millions d'euros est annoncé pour les sites de production de Marseille et Mons-en-Baroeul (Nord)
Le groupe justifie l'arrêt de cette activité par "les nombreuses contraintes auxquelles est soumis le site", son enclavement en centre-ville qui "empêche tout agrandissement", ses "coûts de production trop importants du fait de certains équipements vétustes" et sa "stratégie de diversification industrielle qui n'a pas porté ses fruits".
Une partie des volumes qui étaient produits à Schiltigheim vont ainsi être transférés à la brasserie de la Valentine, à Marseille (11e), qui a rejoint Heineken en 1988.
Le plan d'investissement de 100 millions d'euros doit permettre l'agrandissement et de "l'amélioration de la performance environnementale" des sites de production du sud et du nord.
"Ce projet de concentration de notre outil de production sur deux brasseries au lieu de trois actuellement est nécessaire pour assurer notre compétitivité en France à long-terme", a déclaré Pascal Gilet, PDG d'Heineken France, cité dans le communiqué.
Effets de la hausse des prix de l'énergie et des matières premières
Cette annonce de fermeture s'inscrit dans un contexte de "baisse des parts de marché" pour Heineken, causée par "l'augmentation du coût des matières premières et de l'énergie", l'impact de la crise sanitaire sur "le secteur des cafés-hôtels-restaurants", et une "concurrence accrue", notamment par l'augmentation du nombre de micro-brasseries.
Heineken, deuxième plus gros brasseur mondial derrière AB InBev, avait enregistré en 2021 un bénéfice net de 3,32 milliards d'euros, après avoir essuyé des pertes à hauteur de 204 millions d'euros en 2020, année marquée par la pandémie de coronavirus.
Fondé au XIXe siècle à Amsterdam, Heineken produit et vend plus de 300 marques de bière et de cidre, dont Heineken, Strongbow et Amstel, et emploie plus de 85.000 personnes à l'échelle mondiale.
Avec AFP