Après avoir reçu 300 cartes postales envoyées par un collectif, dans une lettre ouverte, Bernard Bensaïd le propriétaire des Thermes de Plombières-les-Bains et la maire, font une mise au point sur France 3 Lorraine jeudi 26 décembre. Sans accord rapide des deux principaux intéressés dans ce dossier, les Thermes sont menacés de disparition.
Pour les fêtes de Noël, Bernard Bensaïd, le propriétaire des Thermes de Plombières-les-Bains, a été destinataire de 300 cartes postales. À l’origine de cette action, le collectif "Action pour Plombières", inquiet de l'avenir des Thermes. La démarche a fait réagir le PDG du groupe Avec dans une lettre ouverte adressée à la population sur les réseaux sociaux. Il s'exprime également ce jeudi 26 décembre 2024 dans une interview à France 3 Lorraine. "Je ne suis pas sûr que les Plombinois ont eu la bonne information" déclare Bernard Bensaïd, "je leur dis aussi qu'il y a un bon espoir de sauver la station. Pour cela, il faut se mobiliser très rapidement. On a quelques semaines pour trouver une solution avec la mairie et l'ensemble des collectivités. Il faut que tout le monde se mette à table et discute".
Il faut éviter la catastrophe qui serait la fermeture et la liquidation de la station thermale
Bernard Bensaïd, PDG du groupe AVEC
La solution selon l'homme d'affaires : la création d’une Société d’économie mixte (SEM) avec des partenaires publics et le groupe AVEC. Le projet est porté par François Vannson, le président du Conseil départemental des Vosges, pour éviter la fermeture les thermes de Plombières-les-Bains. "Le président du département est porteur d'une solution" affirme Bernard Bensaïd, "c'est une très bonne approche. Il y en a peut-être d'autres mais il faut éviter la catastrophe qui serait la fermeture et la liquidation de la station thermale".
Aujourd'hui, la Région et l'État disent non, pas avec le groupe AVEC, qui, je le rappelle, à 90 millions d'euros de dettes en France
Lydie Barbaux, maire de Plombières-lès-Bains
"Aujourd'hui, la Région et l'État disent non" rappelle la maire de Plombières-lès-Bains, Lydie Barbaux, "pas avec le groupe AVEC, qui, je le rappelle à 90 millions d'euros de dettes en France. Pour sauver les Thermes, il faut qu'on parte avec des partenaires dont on est sûr, qui sont sérieux et professionnels. Mais je suis persuadée qu'on va trouver une issue positive".
Difficile de se parler
Problème, et non des moindres, les deux acteurs principaux du dossier ne se parlent plus. "C'est une énorme erreur" pointe Bernard Bensaïd, "la mairie avait déjà proposé en son temps de racheter la station mais elle n'a pas les moyens. La solution ValVital comme acheteur, on sait que l'entreprise est en grosse difficulté. Il faut être réaliste. Il faut discuter tous ensemble. C'est une incompréhension qui risque de mener au clap de fin du thermalisme à Plombières-les-Bains". "On ne refuse pas tout dialogue" rétorque Lydie Barbaux, "je rappelle que durant la campagne électorale en 2019, on avait contacté M. Bensaïd. On a quatre ans de passif et de relations compliquées. Je n'ai jamais fermé la porte à des solutions".
Si les Thermes en sont là aujourd'hui, c'est à cause du COVID, de lourds travaux de rénovation... selon l'homme d'affaires qui avance un investissement de 13 millions d'euros au cours des treize dernières années. Des sommes fortement contestées par la maire de Plombières.
Seule certitude, il y a urgence. Sans solution, le tribunal de Bobigny prononcera courant janvier la liquidation judiciaire de la société exploitant les activités thermales (NCTP). "C'est le scenario du pire" dit Bernard Bensaïd. "On agit mais ce n'est pas simple" dit de son côté la maire de Plombières. La population et les salariés continuent de compter les points.