Hommage à Alban Gervaise, tué devant l'école de ses enfants, à Marseille : "Il a fait ce que font des milliers de parents chaque jour"

Une cérémonie avait lieu ce samedi, en hommage au père de famille, décédé le 26 mai dernier des suites de ces blessures. Ses proches, ainsi que plusieurs officiels étaient présents.

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L'affaire avait choqué Marseille. Le 10 mai dernier, dans le quartier du Merlan, un parent d'élève était violemment agressé alors qu'il attendait ses enfants à la sortie des classes. "Il a fait ce que font des milliers de parents chaque jour", s'est émue son épouse, Christelle Gervaise, lors d'une cérémonie d'hommage, à huis clos, ce samedi.

Six mois après la mort du père de famille, médecin militaire de 41 ans, la veuve d'Alain Gervaise organisait une cérémonie solennelle, à l'aide de la mairie et de l'armée, en présence de plusieurs officiels : le maire de Marseille, la préfète de police des Bouches-du-Rhône, le préfet de région et l'archevêque de Marseille, notamment.

"La violence et l'acharnement qu'a subis Alban me sont insupportables, mais il faut malgré tout laisser le temps de l'instruction et ne pas céder à la colère", s'est émue Christelle Gervaise.

"Ce n'était pas qu'un fait-divers de plus"

En fin de journée le 10 mai, son époux était agressé au couteau par un homme de 23 ans, atteint de troubles psychologiques, selon les enquêteurs.

Deux parents d'élèves s'étaient alors interposés, avant que la brigade spécialisée de terrain n'intervienne. Mais malgré l'aide de passants et les soins prodigués durant deux semaines à l'hôpital, Alban Gervaise avait fini par succomber à ses blessures, deux semaines plus tard.

Evoquant "le deuil de l'injustice et de l'incompréhension", le maire de Marseille, Benoît Payan, a dévoilé un plaque, près du lieu de l'agression mortelle, l'école privée catholique Sévigné, dans le 13ème arrondissement. Un quartier populaire où les maisons individuelles côtoient de grands ensembles HLM.

Egalement présente à la cérémonie, la préfète de police a décoré les deux hommes venus en aide à Alban Gervaise au moment de l'agression, qui avaient permis à la police d'interpeller son agresseur: un acte de bravoure qui "nous a permis d'avoir ces quelques jours supplémentaires à ses côtés et de pouvoir lui dire au revoir", a remercié Christelle Gervaise.

"Ce n'était pas qu'un fait-divers de plus", a insisté un de meilleurs amis de la victime.

L'enquête se poursuit

Dès le soir de l'agression, après la perquisition du domicile du meurtrier présumé, l'hypothèse terroriste avait été écartée.

L'agresseur, de nationalité française, avait déclaré devant les enquêteurs avoir agi "au nom de Dieu", puis avait évoqué "le diable".

Dernièrement, "il y a eu un changement de juge d'instruction et nous avons demandé des compléments d'enquête", a indiqué à l'AFP l'avocat de la famille, Me Pezet, ajoutant que l'auteur présumé avait été transféré en hôpital psychiatrique du fait de son comportement en détention.

Avec AFP

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