11 supporters ont été condamnés à six mois de prison avec sursis et un 12e, qui avait déjà été condamné pour vol, a écopé de trois mois ferme aménageables. 14 supporters étaient jugés mercredi devant le tribunal correctionnel de Marseille pour des incidents devant le centre d'entrainement du club.
Ces condamnations sont légèrement plus clémentes que les réquisitions du procureur André Ribes qui avait demandé quatre mois ferme pour le prévenu ayant déjà été condamné et huit mois avec sursis pour tous les autres.
Huit avaient déjà fait de la détention préventive, et quatre comparaissaient encore détenus mercredi dans ce dossier dans lequel ils encourent 5 ans de prison et 75.000 euros d'amende.
Le club, par la voix de Me Olivier Grimaldi, avait quant à lui réclamé 140.000 euros de préjudice moral pour l'ensemble du groupe. Cette question a été renvoyée au 25 juin par la présidente du tribunal.
Difficile de savoir qui a fait quoi
A la barre, les supporters de l'OM se sont succédé au cours de la journée, tentant de se justifier dans une série de dialogues de sourds avec la présidente. Âgés de 19 à 37 ans, ils viennent de Marseille mais aussi d'Arles, Mâcon, de la Haute-Marne ou de la région parisienne.
Tous ont laissé au placard leurs tee-shirts ou sweat-shirts à capuche à l'effigie du club marseillais ou de leur groupe de supporter que certains
portaient à la première audience.
Difficile de savoir qui a fait quoi. L'un a été vu par des policiers jeter des pierres mais assure n'avoir "rien lancé". Un autre, interpellé seulement 10 minutes après le début des faits, s'en sort d'une pirouette qui suscite l'hilarité dans la salle: "Je me suis barré" dès que ça a dégénéré. Ce directeur-adjoint d'une épicerie, membre des Ultras marseillais, assure donc qu'il n'a rien fait.
Violents incidents devant le portail d'entrée de la Commanderie
Le samedi 30 janvier, avant le match OM-Rennes, environ 300 supporteurs olympiens avaient déclenché de violents incidents devant le portail d'entrée du centre d'entrainement de la Commanderie, quelques dizaines d'entre eux réussissant même à y pénétrer.
Sept policiers avaient été légèrement blessés et trois véhicules des forces de l'ordre dégradés.
Dans le viseur des fans, échauffés par une succession de résultats sportifs décevants: des joueurs, mais surtout le président du club Jacques-Henri Eyraud, contesté depuis plusieurs mois déjà.
Des incidents éclatent rapidement, devant le centre d'entraînement, mais aussi à l'intérieur, où quelques dizaines de supporters parviennent à pénétrer. Des bureaux sont dégradés, comme des véhicules, des portails ou des clôtures. Le club a chiffré le coût des dégradations à au moins 87.000 euros, détaille l'un de ses avocats.