Marseille : Inslag, le chien pompier renifleur anti-Covid

Plus poilu que le test PCR, plus joueur et doté d'une mâchoire fort respectable, voici le chien renifleur de Covid ! Cette spécialité n'est pas encore au point mais l'élite du Bataillon des Marins-Pompiers de Marseille a commencé sa formation. Elle s'appelle Inslag, une femelle berger hollandais. 

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Inslag a 7 ans et demi, elle est opérationelle au Bataillon des Marins-Pompiers de Marseille depuis 6 ans. "C'est une chienne expérimentée, qui est intervenue sur le drame de la rue d'Aubagne, par exemple" décrit l'officier de communication du bataillon. 

Depuis un mois exactement, l'équipe cynophile lui apprend à détecter l'odeur du Covid. Plus précisemment, l'odeur émise par un malade du Covid. "Toutes les infections ont une odeur", explique l'officier chargé de la communication du bataillon "les molécules réagissent quand elles sont infectées." L'odorat humain ne peut pas les détecter, l'odorat canin doit apprendre à le faire.

Inslag fait partie des meilleurs chiens des marins-pompiers. Ils sont 16 dans cette équipe, dont 7 opérationnels. A partir de l'âge de 8 ans, un chien travaille en doublon avec une jeune recrue. A 10 ans, il part à la retraite, avec son conducteur, qui est aussi son propriétaire. En effet, leurs maîtres ne s'appellent pas "maîtres-chiens" mais "conducteurs", et ils tiennent à ce nom.

Inslag a commencé sa "formation Covid" il y a un mois. Celle-ci peut durer pendant un an et demi !

La chienne est formée avec de vrais malades du Covid

Officier de communication du BMPM

Les chiens des marins-pompiers sont tous éduqués à la recherche de personne. La drogue et les armes ne les concernent pas, ils cherchent des personnes pendant des catastrophes naturelles, des phases de déblaiement, et même des noyés. "Des personnes ensevelies ou pas, vivantes ou pas", résume l'officier chargé de la communication. 

Pour sa nouvelle formation, pour reconnaître l'odeur recherchée, la chienne est mise en contact avec de vrais malades du Covid.

Concrètement, si le projet aboutit, on peut imaginer qu'elle interviendra à la gare, à l'aéroport ou au port, c'est-à-dire dans "les points d'entrée". La chienne s'approchera d'une file de passagers et "sentira" un malade. On peut imaginer qu'il passera un test PCR dans la foulée, qui permettra de savoir s'il est ou non, positif au Covid.

Les pompiers de Paris ont entamé la même étude il y a plus d'un an. Les pompiers de Marseille s'étaient concentrés sur une autre innovation "l'analyse du Covid dans les eaux usées."

La sensible truffe d'Inslag ne devrait pas éviter le test PCR.   

 

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