Dans cette vidéo publiée sur les réseaux sociaux par le journaliste de La Marseillaise, David Coquille, on voit des sangliers et un renard sur un bord de trottoir. À proximité, une voiture se gare. La suite est racontée par notre confrère, une dame sort de la voiture et nourrit les animaux. Scène assez insolite, mais savez-vous qu'il est totalement interdit et dangereux de nourrir des animaux sauvages ?
La vidéo a été tournée ce jeudi soir, vers 22h. David Coquille, journaliste à La Marseillaise, se promène à vélo dans le quartier de Luminy lorsqu'il assiste à une scène à peine croyable. Des sangliers et un renard semble attendre sur le bord de la route. Une voiture arrive et une dame va en sortir et va donner à manger aux animaux sauvages.
L'entrée du campus de #Luminy hier soir, 22h, avec deux renards et une harde de sangliers en émoi. La raison ? Ils attendent la pitance que cette dame en voiture qui se gare, s'autorise à leur donner
— David Coquille (@DavidLaMars) July 12, 2024
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"Des grognements qui s'approchaient"
Alors qu'il profitait de la douceur du soir, et d'un peu de fraîcheur pour faire un tour à Vélo, David Coquille s'est approché de la fontaine près du campus de Luminy, pour se désaltérer.
"J'ai entendu comme des grognements qui s'approchaient, et d'un coup, je vois apparaître des marcassins, puis un sanglier et ce qui semble être aussi la mère", explique David Coquille.
"J'ai vu une dame assise dans un coin, pas loin de la famille de sangliers, j'ai voulu l'alerter, car j'avais l'impression d'être le seul à les voir, et c''est là que j'ai vu le renard passer tranquillement devant moi, sans peur" précise le promeneur," et la dame m'a répondu que c'était habituel de voir des sangliers ici. j'en avais déjà entendu parler, mais effectivement, je n'en avais jamais vu."
Et pendant que la discussion s'engage, une voiture arrive et se gare. David Coquille continue de filmer. C'est là, que la femme lui précise : "ah bah voilà, c'est elle qui les nourrit". Et effectivement, notre confrère va assister à une scène surréaliste. Les sangliers et le renard se mettent à courir en direction de la voiture.
"On aurait vraiment dit qu'ils l'attendaient", précise David, "elle a lancé une sorte d'os au renard qui a eu l'air d'apprécier, et elle a sorti ensuite de la voiture un énorme sac, et les sangliers ont fourré leurs groins à l'intérieur, ils étaient impatients de manger".
Il a l'air d'aimer l'os que la dame lui a donné pic.twitter.com/V218b2LraC
— David Coquille (@DavidLaMars) July 12, 2024
La veille, David Coquille avait aperçu près du Rond-Point du vallon Vaufrèges "de nombreux sangliers qui traversaient la route, vers 22h également".
Une réalité devenue presque banale dans cette partie du sud de Marseille. Déjà, le 19 mars dernier, dans l'enceinte de la cour de la cité scolaire de Marseilleveyre dans le 8ᵉ arrondissement voisin, un sanglier s'était introduit dans l'établissement. Sur une vidéo partagée par des parents d'élèves, on pouvait voir un sanglier charger à vive allure des élèves, provoquant la stupeur des spectateurs de la scène.
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Un arrêté d'interdiction de nourrir les animaux sauvages
La Ville de Marseille a pris le 23 octobre dernier un arrêté (n°2023-03267-VDM) interdisant sur le territoire communal le nourrissage des animaux errants et sauvages, dont les sangliers.
Cette décision a été prise en concertation avec le Parc national des Calanques, la Préfecture des Bouches-du-Rhône et l’Office National des Forêts, où les habitudes des Marseillais et randonneur sont tenaces. Cette décision vise en particulier la pratique régulière et dangereuse de nourrissage de sangliers.
Le parc des Calanques précise que "les sangliers sont des animaux sauvages participant à l’équilibre et au bon fonctionnement de l’écosystème local. Les nourrir entraîne des modifications de leur comportement et de nombreuses conséquences : prolifération, risque d’attaque et de morsures, accidents routiers, dégâts matériels, dégradation des habitats naturels".
Le non-respect de l’interdiction entraîne des sanctions conformément à la réglementation en vigueur pouvant s’élever jusqu’à 135€ d’amende.