Istres : des armes militaires volées pour financer des soirées, jusqu'à 7 ans de prison ferme

Des peines allant jusqu'à sept ans de prison ont été prononcées mardi à Marseille, contre une femme et quatre hommes, dont l'un était militaire à l'époque des faits, jugés pour le vol d'armes de guerre sur une base militaire en 2016.

Chargeurs, pistolets automatiques, fusils d'assaut… Les gendarmes avaient récupéré les armes quelques semaines après le vol, à l'exception d'un fusil d'assaut Famas, découvert plus tard dans une cité marseillaise, et d'un autre Famas et de quatre pistolets automatiques, jamais retrouvés.

Le 21 septembre 2016, les responsables de la base aérienne 125 d'Istres avaient découvert le vol de plusieurs caisses contenant les effets et les armes de militaires revenant du Mali.

Outre des chargeurs, des systèmes de tir nocturne ou d'aide à la précision, neuf fusils d'assaut Famas et 17 pistolets automatiques avaient été dérobés.            

L'absence d'effraction du local où elles étaient entreposées et la déconnexion de l'alarme avaient rapidement orienté les enquêteurs vers la piste d'une complicité interne.

Des armes pour financer des soirées festives

En l'occurrence, c'est le caporal-chef David Girault, 40 ans, qui avait rapidement reconnu avoir sorti à cinq reprises des caisses de ce local à la demande de Sébastien Riviera, un cocaïnomane qui finançait ses soirées festives.

"Je buvais tous les jours du matin au soir", a décrit David Girault devant les juges. "J'ai honte par rapport à l'armée, j'ai trahi la France", a-t-il déclaré devant le tribunal correctionnel statuant en matières militaires. Il a été condamné à cinq ans de prison dont un an de sursis avec mise à l'épreuve et incarcéré.

Sébastien Riviera, à l'époque en cavale et consommateur de 2 à 5 grammes de cocaïne par jour, a été condamné à six ans de prison dont un an de sursis avec mise à l'épreuve.

J'étais à la ramasse et j'avais besoin d'argent

Comparaissant détenu, il est maintenu en détention. Il a soutenu s'être "fait piéger" par José Fenoll, un ancien pompier professionnel surnommé "Le Corse" malgré ses origines espagnoles: "J'étais à la ramasse et j'avais besoin d'argent".

José Fenoll a été condamné à la plus lourde peine, sept ans de prison ferme avec mandat de dépôt. Il s'est présenté devant le tribunal comme un amateur d'armes ayant acquis le stock qui lui était proposé par Riviera avec l'idée d'en revendre pour "se faire un petit billet".

Il a en revanche démenti tout projet de revente à un autre commanditaire en Corse, un scénario un temps envisagé par les enquêteurs.

Une ancienne militaire d'Istres reconvertie dans la sécurité aéroportuaire a été déclarée coupable de complicité et condamnée à deux ans de prison dont un avec sursis et mise à l'épreuve. Un dernier complice a été condamné à trois ans d'emprisonnement dont 18 mois de sursis et mise à l'épreuve.
 
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