A la Japan Expo Sud, 40 000 personnes sont attendues tout le week-end. Parmi les visiteurs, d'étonnantes créatures affluent sur le parc Chanot. Ils sont déguisés en personnages de manga ou de jeux vidéo: rencontre avec les adeptes du cosplay.

Une vague de personnages fantastiques et délirants envahit les rues de Marseille depuis hier. Pas de panique, il s'agit de cosplayeurs, les adeptes d'un phénomène de déguisement viral venu du Japon. La Japan Expo Sud, au Parc Chanot jusqu'à dimanche, les met en vedette.

"Faire vivre son personnage"

Alice, un personnage du manga japonais Angelic Layer, a pris vie hier sur une scène du Parc Chanot. Cette poupée y était incarnée par Elisa, une jeune cosplayeuse connue sous le nom de Kotori. Vêtue d'une robe rose bonbon et d'une perruque jaune poussin, elle participe au concours de déguisement de la Japan Expo Sud. Comme les autres candidats, elle a réalisé son costume elle-même et n'aura que quelques minutes pour convaincre le jury.

L'univers des mangas et des jeux vidéos mis à l'honneur

Une trentaine d'amateurs sont venus tenter leur chance, tous déguisés en personnages de manga, de jeux vidéo ou de dessins animés. Dans un univers féerique japonisant, les tenues faites à la main détonnent par leur extravagance et leurs finitions. Le jury en était même ébloui: "La conception d'une prestation demande énormément d'investissement et beaucoup de temps. C'est hyper impressionnant de voir comment les cosplayeurs ont anticipé certains problèmes", s'exclame Kevin Rozotte, membre de l'association EPIC, qui organise le concours.

Qu'est-ce que le "cosplay" ?

Le mot "cosplay" est la contraction de "costume" et de "play", jouer en anglais. Ce phénomène qui a explosé sur internet dans les années 2000, est une tradition originaire du japon. L'idée est de prendre l'apparence et l'attitude d'un personnage de fiction, avec toutes les bizarreries et extravagances que cela peut impliquer.

D'après les cosplayeurs marseillais, certaines panoplies peuvent demander plusieurs mois de travail. Pas le choix: la condition sine qua non pour participer au concours est d'avoir réalisé au moins 80% de son costume. La prestation sur scène doit aussi être soignée, car l'interprétation du personnage est prise en compte dans la notation. "Tout est pensé", précise Kevin Rozotte.
 

Une forte communauté


Pour les jeunes couturiers, ces apparats représentent davantage qu'un simple déguisement. Il permettent d'exprimer un autre soi, de rentrer dans la peau d'un héro fantastique et d'en jouer le rôle le temps d'une journée. C'est aussi un moyen d'appartenir à une forte communauté bien encrée sur Internet, qui défend des valeurs de fraternité: "On s'entraide, on est là pour s'amuser. Le concours, c'est vraiment pour faire vivre son personnage.", explique Elisa, tout en aidant une camarade à réajuster son costume.

Les cosplayeurs continuent de défiler tout le week-end dans le salon phocéen. Reportage de Nathalie Ramirez et Ghislaine Millet Bouquet:

 

 

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