La ville de Marseille va accueillir la flamme olympique en premier. Mais comment être sûr qu'elle ne s'éteigne pas au moindre coup de mistral ? Découvrez les cinq particularités qui la rendent invincible… ou presque.
C'est officiel, Marseille accueillera le relais de la flamme olympique en premier en France. L'annonce a été faite vendredi 3 février à l'hôtel de ville de Marseille, lors d'une conférence de presse qui réunissait, autour du maire de Marseille Benoît Payan, Tony Estanguet, président de Paris-2024, Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la Ville de Paris, Renaud Muselier, président de la Région Sud-Paca et Martine Vassal, présidente de la Métropole Aix-Marseille et du Département des Bouches-du-Rhône.
Un relais qui se déroulera sur trois mois à partir d'avril et passera par toutes les régions de France avant d'atteindre la ville hôte, Paris, le jour de la cérémonie d'ouverture. Reste à savoir si la flamme résistera au mistral marseillais.
Ce ne serait pas la première fois qu'elle s'éteint en plein voyage. Par exemple, en 1976, à Montréal, la flamme succombé à de violents orages. En 2012, pour les Jeux de Londres, la flamme olympique s'est éteinte accidentellement à cause d'un brûleur défectueux alors qu'elle était accrochée à la chaise roulante d'un athlète paralympique. Une autre fois, pour les Jeux d'hiver à Sotchi, la flamme a arrêté de brûler dès le premier jour du relais à Moscou, au pied du Kremlin.
Quand ce ne sont pas les intempéries, la conservation de la flamme est parfois mise à mal par des manifestations. En 2008, pour les Jeux de Pékin, plusieurs manifestations d'opposition aux politiques chinoises au Tibet ont émaillé le parcours du feu symbolique, à Londres, Paris ou encore San Francisco. Malgré ces événements, le comité olympique met tout en œuvre pour la garder allumée. Et pour cela, 4 règles précises sont observées.
1. L'allumage à l'énergie solaire
La flamme olympique est allumée selon la tradition antique à Olympie, en Grèce. Des actrices sont embauchées pour jouer le rôle des vierges vestales et allument la flamme à l'aide de miroirs paraboliques qui réfléchissent les rayons du soleil.
Cette flamme est ensuite placée dans une urne en céramique puis transportée au stade panathénaïque où est allumée la fameuse torche, remise au premier relayeur.
S'il n'y a pas de soleil le jour J, la flamme est allumée quelques jours avant la cérémonie, lors de la répétition. Elle est ensuite conservée dans une lampe de sécurité.
2. Des normes techniques précises
La torche est conçue, en principe, pour résister à des conditions extrêmes (vent, pluie, neige, chaleur), et aux modes de transports les plus inattendus. "Il est indispensable de prévoir un temps de combustion plus long que la durée nécessaire pour effectuer le relais, ceci afin d’anticiper tout problème qui retarderait le relayeur sur son chemin", est-il précisé sur le site officiel des Jeux.
Les normes techniques ont été décidées après le premier relais organisé en 1936. Des expériences ont permis de choisir la forme de la torche et le type de combustible.
3. La flamme est alimentée au gaz
La torche olympique est aujourd'hui alimentée par une cartouche de gaz, cachée dans le manche. Le type de gaz utilisé n'est pas anodin : cela fait varier la couleur et l'intensité de la flamme, dont la température est comprise entre 1 200 et 1 700 degrés.
Si la flamme s'éteint au cours de son périple, elle doit être rallumée grâce à des flammes de secours qui voyagent avec le relais.
4. La lampe de sécurité
Une flamme à l'air libre ne peut pas voyager en avion. La flamme olympique est alors conservée dans une lampe de sécurité, comme une lampe de mineur, pour parcourir les kilomètres qui la séparent de la ville hôte en bateau, avion ou autre moyen de transport.
Elle est également placée dans cette lampe de sécurité chaque soir au cours du relais.