A cinq cents jours de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques 2024, Marseille se prépare à accueillir en juillet le "Test event", une répétition grandeur nature des épreuves de voile.
A cinq cents jours de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques 2024, Marseille se prépare à une grande répétition générale. Du 9 juillet au 16 juillet 2023, le Test event accueillera des athlètes, qui viendront se familiariser avec les zones de course. Répétition générale aussi pour la municipalité, qui a quelque peu la pression. Si les travaux d'aménagement avancent, aussi bien dans La Marina du Roucas-Blanc que sur le front de mer, la Ville de Marseille entend tester la cohabitation entre compétiteurs et baigneurs. Pour ne pas faire de vague.
"Nous cherchons à éviter les conflits d'usage, explique Samia Ghali, adjointe en charge des grands équipements et des grands évènements de la Ville. Les Marseillais qui vont à la plage doivent pouvoir continuer à accéder à la mer. Nous allons donc reconquérir l'espace public par endroit, et libérer des espaces privés à d'autres, notamment autour de l'escale Borbely."
L'élue entend profiter du Test event de juillet pour "créer des lieux de baignade où il n'y en avait pas", rajouter du sable, élargir les plages, installer des bains de soleil, des foodtrucks, le tout de manière éphémère, pour "tester justement ce qui pourrait perdurer au delà des JO."
"Pas de retard dans les travaux"
Samia Ghali est formelle, la concertation est terminée, la mairie est entrée dans une phase d'information et de communication sur l'avancement des travaux. Pas de retard assure-t-elle et les visites d'élus et de partenaires, organisées sur les sites peuvent en attester. En ce qui concerne l'arrivée de la flamme olympique à Marseille, initialement programmée en avril, l'adjointe avance une date en mai, mais "des discussions sont toujours en cours."
Surfer sur la vague JO
Un autre élu, en embuscade, a retroussé ses manches. Sébastien Jibrayel, l'adjoint aux sports de la Ville de Marseille, mouille le maillot pour aller chercher des subventions. Il entend bénéficier de la générosité de l'Etat dans le grand bain olympique de 2024. "A l'occasion des JO, l'Agence nationale du sport se penche sur Marseille", telle une bonne fée marraine et distribue des moyens que l'élu s'empresse d'aller récupérer. "Notre ville est endettée et elle a vingt-cinq ans de retard : il faut profiter de l'occasion pour obtenir des aides de l'Etat et des partenaires privés. Cet argent permet de rénover des équipements qui sont catastrophiques dans certains quartiers."
"Pas question de faire de Marseille un Albertville bis : une coquille laissée vide après les JO. Il faut dores et déjà bâtir l'héritage."
Sébastien Jibrayel, adjoint aux sports de la ville de Marseilleà France 3 Provence-Alpes
Les cinq cents jours à venir devraient lui permettre de faire fructifier cette manne. Sébastien Jibrayel explique, qu'à ce jour déjà, dix terrains de baskets et trois dojos sont en cours de rénovation à Marseille, financés à 80 % par ces aides gouvernementales égrainées dans le sillage des JO.
La culture n'est pas sur la touche
Marseille, hôte des épreuves olympiques de football au stade Vélodrome et de dix disciplines de voile, occupera aussi le terrain culturel. L'Olympiade culturelle doit permettre à tous les Marseillais de bénéficier de projets culturels et artistiques liés à cet événement international. Il s'agira d'interroger l’olympisme et ses valeurs dans le cadre d'un appel à projets. L'important c'est de participer, mais attention, le dépôt des candidatures s'effectue jusqu'au vendredi 31 mars 2023 inclus.