Être bénévole pendant les Jeux olympiques, c'est parfois s'exposer à la frustration. Certains en sureffectif se voient proposer une réaffectation pour leur mission. France 3 Provence-Alpes a recueilli le témoignage de Nicole Abar, ancienne footballeuse professionnelle, qui rêvait d'être bénévole au plus près des joueurs.
Mission écourtée pour cette bénévole toulousaine. Nicole Abar, ancienne footballeuse de l’équipe de France, rêvait de vivre les JO de Paris au plus près des joueurs. Son rêve n'a été que de courte durée. Après avoir été affecté aux vestiaires durant deux matchs, c'est la douche froide.
"Toutes nos missions sont supprimées. Nos accréditations vont être invalidées. On nous propose de basculer vers une autre mission ou une autre activité, comme l'accueil du public, le placement des spectateurs dans le stade", commence Nicole. Mais pour elle, impossible de changer d'affectation : "je voulais être sur le terrain, voir le ballon, voir les joueurs. En tant que joueuse, je n'ai pas pu jouer les Jeux olympiques, car ça n'existait pas. Pour moi la symbolique est énorme, j'allais pouvoir jouer à ma façon".
Un remaniement qui "n'a rien d'exceptionnel"
Nicole est triste, déçue, et se sent utilisée comme un pion. En plus de donner de leur temps, certains bénévoles ont engagé des dépenses. "Les bénévoles viennent de partout, parfois de l'étranger. Ceux-là ont engendré des frais plus importants que les miens, comme le déplacement ou l'hébergement", dénonce Nicole.
Pour le comité d’organisation des JO, remanier les équipes de bénévoles n’a rien d’exceptionnel. "On a fait un petit peu de surbooking, un peu comme dans les avions. On prend deux ou trois personnes en plus, donc on réadapte au moment où on lance les événements", explique Cédric Dufoix, directeur des sites du sud des Jeux olympiques Paris 2024.
Une réadaptation pas toujours bien reçue par les bénévoles. 1500 d'entre eux participent aux JO sur les différents sites à Marseille et Nice.