Amende et prison avec sursis pour l'ancien maire de Marseille jugé pour "détournement de fonds publics par négligence"

L'ancien maire de Marseille Jean-Claude Gaudin est jugé à Paris dans l'affaire des heures supplémentaires fictives de près de 800 agents. Jean-Claude Gaudin a plaidé coupable et accepte la proposition du PNF d'une peine de prison avec sursis et une amende.

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Après avoir nié son implication dans cette affaire, l'ancien maire de Marseille a décidé de plaider coupable devant le tribunal de Paris.

Le Parquet National Financier a proposé dans cette procédure de transiger autour d'une peine de prison de six mois avec sursis et une amende de 10.000 euros.

Cette proposition a été acceptée par Jean-Claude Gaudin, présent à l'audience par visio-conférence et ses avocats. La juge a homologué cette décision. 

Dans un communiqué, l'ancien maire a réagi : "si je me sens meurtri, je conserve néanmoins la conviction d’avoir bien travaillé pour Marseille et les Marseillais, qui m’ont élu et réélu à quatre reprises, avec des collaborateurs qui se sont toujours investis sans relâche à leur service. Mais j’assume".

Rappel des faits

L'affaire remonte à 2017, avec la révélation d'un système de faux pointages des employés du Samu social. La chambre régionale des comptes met en évidence également d'autres dysfonctionnements dans plusieurs services de la Ville.

Une information judiciaire est ouverte le 11 juin 2019, sur les chefs principaux de détournement de fonds publics par une personne chargée d'une mission de service public, et de recel de ce délit. L'enquête durera quatre ans. 

Outre l'ancien maire de Marseille, six personnes sont mises en cause par le parquet national financier dont Claude Bertrand, son directeur de cabinet, mais également René Giancarli, l'ex-patron du Samu social.

Pour justifier la peine proposée par le PNF, le procureur, Quentin Dandoy, a rappelé
le "contexte" qui "préexistait" à l'arrivée de Jean-Claude Gaudin, et souligné qu'aucun des prévenus n'a bénéficié d'un enrichissement personnel.

"Dès la mandature de Gaston Defferre (1953-1986), un pacte a été scellé entre la municipalité et un syndicat", a-t-il retracé, insistant sur la politique "clientéliste" mise en place, avec le "recrutement d'un nombre d'agents important avec une rémunération ne correspondant pas au travail réalisé".

L'avocat de la ville a demandé 1 euro symbolique à chacun des mis en cause, et
quelques milliers d'euros à l'ancien directeur du Samu social, poursuivi pour détournement de fonds publics.

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