Il est interdit de se baigner à la plage de Figuerolles à Martigues et à celle du Jaï à Chateauneuf-les-Martigues, dans les Bouches-du-Rhône depuis vendredi 26 juillet 2024 à cause de la prolifération d'algues dangereuses pour la santé.
Il s'agit d'une mesure préventive. Sur les recommandations du Gipreb (groupement d’intérêt public pour la réhabilitation de l’étang de Berre), la commune de Martigues ferme sa plage de Figuerolles et celle de Chateauneuf-les-Martigues ferme Le Jaï.
Un arrêté municipal paru vendredi 26 juillet 2024, interdit la baignade de manière temporaire. En cause, "la présence importante d'algues sur la plage de Figuerolles susceptibles d'engendrer un risque sanitaire pour les usagers de la zone de baignade".
Ces algues vertes, en petite quantité, ne sont pas dangereuses. Elles le deviennent lorsqu'elles s'accumulent et se décomposent à l'air libre, au soleil.
Figuerolles est fermée jusqu'à nouvel ordre. "Des mesures seront effectuées par le Gipreb et la ville de Martigues", indique le service de communication de cette commune. Le Jaï, à Chateauneuf-les-Martigues, devrait rouvrir lundi.
"Le premier symptôme, c'est la nausée"
Le maire de Chateauneuf-les-Martigues, Roland Mouren tient à préciser que ces algues "n'ont rien avoir avec les usines pétrochimiques". Il explique, au micro des journalistes de France 3 Provence-Alpes Laure Bourgoin et Alban Poitevin que ces algues "fermentent avec la chaleur, ce qui produit de l'hydrogène sulfuré et c'est dangereux".
Le premier symptôme, c'est la nausée, donc il vaut mieux éviter de venir (...) La prolifération de ces algues vient du fait qu'il y a trop de nitrates dans l'étang de Berre, qui viennent de la Durance, rejetés par la centrale de Saint-Chamas.
Roland Mouren, maire de Chateauneuf-les-MartiguesFrance 3 Provence-Alpes
"C'est ce problème de nitrates qu'il faut régler en premier", indique le maire.
Le directeur du Gipreb (groupement d’intérêt public pour la réhabilitation de l’étang de Berre), Raphaël Grisel, explique que ces algues se multiplient à cause du mistral de ces derniers jours, et qu'elles sont le signe d'un "déséquilibre dans l'écosystème". Il souligne néanmoins la réactivité des décisions prises, grâce aux connaissances actuelles du Gipreb et à ses prélèvements.