Une stèle rendant hommage aux victimes d'attentats a été vandalisée sur le parvis de la gare Saint-Charles à Marseille. Le monument avait été installé en 2021, après la mort de Laura et Mauranne, poignardées par un Tunisien de 29 ans. Une enquête pour "dégradations par incendie et vol en réunion" a été ouverte.
La plaque "A la mémoire des victimes d'attentats terroristes" a été arrachée, le drapeau français en plexiglas partiellement brulé. Le monument mémoriel a été vandalisé, sur le parvis de la gare Saint-Charles à Marseille, a indiqué ce lundi 11 novembre dans un tweet le préfet de police, qui s'est rendu sur place. Il "condamne avec la plus grande fermeté" cet acte de vandalisme, précisant que "les auteurs sont activement recherchés et devront répondre de leurs actes".
@prefpolice13 s’est rendu sur place et condamne avec la plus grande fermeté l’acte de vandalisme de la plaque commémorative en hommage aux victimes des attentats terroristes.
— Préfet de police des Bouches-du-Rhône (@prefpolice13) November 11, 2024
Les auteurs sont activement recherchés et devront répondre de leurs actes. https://t.co/dDbnNmMn6S pic.twitter.com/rYmPAW8q5E
On ignore quand cet acte de vandalisme a été commis. Une enquête pour "dégradations par incendie et vol en réunion" a été ouverte par le parquet de Marseille, a indiqué dans l'après-midi le procureur de la République à l'AFP. Les enquêteurs vont notamment exploiter les caméras de vidéosurveillance qui surplombent le lieu.
Ce monument en plexiglas et sa plaque en inox avaient été installés par le conseil Départemental le 11 mars 2021, lors de la journée nationale des victimes du terrorisme en souvenir de Mauranne Harel, 22 ans, et Laura Paumier, 20 ans, tuées au couteau le 1ᵉʳ octobre 2017 par un Tunisien de 29 ans, abattu sur place. L'attentat avait été revendiqué, "opportunément" selon les enquêteurs, par le groupe Etat islamique, mais aucun lien n'avait été établi entre le tueur et l'organisation jihadiste.
"Un acte de lâcheté"
"S’attaquer à notre mémoire est un acte de lâcheté, une honte que je condamne avec la plus grande fermeté", a réagi le maire Benoît Payan sur le réseau social X. "Dès qu’ils ont été alertés, les services de la Ville de Marseille se sont mobilisés, à ma demande, pour remplacer cette plaque mémorielle dans les plus brefs délais", a-t-il ajouté.
S’attaquer à notre mémoire est un acte de lâcheté, une honte que je condamne avec la plus grande fermeté.
— Benoît Payan (@BenoitPayan) November 11, 2024
Dès qu’ils ont été alertés, les services de la Ville de @marseille se sont mobilisés, à ma demande, pour remplacer cette plaque mémorielle dans les plus brefs délais. https://t.co/Vrkxbiu4hP
"Révoltant, lâche et immonde ! D'autant plus en ce 11 novembre, jour symbolique
du devoir de mémoire. J'espère que les images de vidéo protection permettront d'identifier et de poursuivre le ou les auteurs de cet acte de saccage de la mémoire des victimes du terrorisme", a estimé sur X la présidente divers droite de la métropole Aix-Marseille Martine Vassal.
Une autre plaque a été fixée un an après l'attentat, sur la façade de la gare, avec ces mots : "Laura, Mauranne, victimes du terrorisme en ce lieu, 1er octobre 2017, puissent vos cœurs et votre complicité être un message d'amour et d'unité".