Le médiatique chef étoilé a été élu ce jeudi président de l'Union des métiers de l'industrie de l'hôtellerie, principal syndicat patronal de l'hôtellerie-restauration. Il s'est imposé notamment face au marseillais Bernard Marty, président de l'antenne régionale de l'UMIH.
Connu du grand public pour son rôle de juré sévère mais bienveillant dans l'émission culinaire "Top Chef", Thierry Marx l'a emporté au second tour avec 71,66% des voix, précise l'organisation dans un communiqué. Il s'est imposé notamment face au marseillais Bernard Marty, patron du restaurant du MIN des Arnavaux à Marseille et président de l'UMIH Paca Corse.
"Etre à la tête d'un outil performant dans une industrie qui représente 1,3 millions de collaborateurs, c'est pas rien !" s'enthousiasmait le chef étoilé, lors d'un déplacement de campagne, ce lundi à Marseille.
"On pèse 84 milliards d'euros, le monde politique peut entendre ce que représente l'hôtellerie restauration et le tourisme. L'UMIH peut être force de proposition, pas uniquement de contestation".
Dans son programme pour le principal syndicat patronal du secteur, Thierry Marx évoque l'urgence climatique.
"Il faut aller vers un tourisme plus décarboné. A l'avenir, les touristes resteront plus longtemps sur le territoire et notamment dans la ruralité. Il faudra donc des professionnels capables de les accueillir dans de bonnes conditions."
L'emploi, au menu des priorités
Parmi les chantiers prioritaires, le nouveau président devra s'atteler aux difficultés sur le champ de l'emploi.
Dans le secteur, les professionnels peinent à recruter. Les potentiels candidats sont souvent effrayés par les conditions de travail : horaires décalés, travail sous pression...
"Nous avons des jeunes gens qui disent : "je ne veux plus avoir un rapport sacrificiel au travail", remarque Thierry Marx. "Il faut l'entendre. Il faut donc aménager nos métiers pour permettre par exemple une journée supplémentaire de repos pour ceux et celles qui travaillent en coupure, créer un nouveau contrat de travail saisonnier."
Le combat à mener d'urgence dans les premiers mois du mandat sera de faire face à la montée des prix de l'énergie et des matières premières.
Thierry Marx devra également travailler sur le remboursement des prêts de l'état accordés pendant la crise sanitaire du Covid. Selon les professionnels, de nombreux chefs d'entreprises n'ont pas la capacité financière de les rembourser.
Cet ancien militaire, ceinture noire de karaté à la voix douce, qui n'a rien oublié de son enfance dans le quartier populaire de Ménilmontant dans l'Est parisien a appris le métier de pâtissier avec les compagnons du Devoir avant de se former dans des restaurants de renommée internationale tels Ledoyen, Taillevent ou Robuchon.
A la tête de l'UMIH, Thierry Marx succède à l'hôtelier Roland Héguy, qui dirigeait l'organisation depuis 12 ans.
Avec AFP