Le syndicat patronal de l'hôtellerie restauration, l'UMIH, doit renouveler sa présidence le 27 octobre prochain. Une élection qui attire l'attention cette année. Car dans la liste des candidats se trouve le médiatique chef Thierry Marx, jury de l'émission Masterchef sur France télévisions. Nous l'avons rencontré lors d'un déplacement de campagne à Marseille.
Après avoir encouragé le talent des chefs amateurs dans l'émission Master Chef, Thierry Marx s'attelle désormais à rassembler les patrons de l'hôtellerie restauration.
Il présente sa candidature pour la présidence de l'Union des métiers de l'industrie de l'hôtellerie. Le chef étoilé, à la tête du Mandarin à Paris est en binôme avec le Niçois Abihssira, président de la fédération hôtellerie restauration et tourisme Nice Côte-d'Azur.
"Etre à la tête d'un outil performant dans une industrie qui représente 1,3 millions de collaborateurs, c'est pas rien !" s'enthousiasme le chef. "On pèse 84 milliards d'euros, le monde politique peut entendre ce que représente l'hôtellerie restauration et le tourisme. L'UMIH peut être force de proposition, pas uniquement de contestation."
Dans son programme pour le principal syndicat des patrons du secteurs, Thierry Marx évoque l'urgence climatique.
"Il faut aller vers un tourisme plus décarbonné. A l'avenir, les touristes resteront plus longtemps sur le territoire et notamment dans la ruralité. Il faudra donc des professionnels capables de les accueillir dans de bonnes conditions."
Chantier prioritaire : l'emploi
Parmi les chantiers prioritaires, le futur président devra s'atteler aux difficultés sur le champ de l'emploi.
Dans le secteur, les professionnels peinent à recruter. Le potentiels candidats sont souvent effrayés par les conditions de travail : horaires décalés, travail sous pression...
"Nous avons des jeunes gens qui disent "je ne veux plus avoir un rapport sacrificiel au travail", remarque Thierry Marx. Il faut l'entendre. Il faut donc aménager nos métiers, pour permettre par exemple une journée supplémentaire de repos pour ceux et celles qui travaillent en coupure, créer un nouveau contrat de travail saisonnier."
Le combat à mener d'urgence dans les premiers mois du mandat sera de faire face à la montée des prix de l'énergie et des matières premières. Le futur président devra également travailler sur le remboursement des prêts de l'état accordée pendant la crise sanitaire du Covid. Selon les professionnels, de nombreux chefs d'entreprises n'ont pas la capacité financière de les rembourser.
Le marseillais Bernard Marty également candidat
Hausse des prix, difficulté de remboursement des prêts, emploi... Autant de sujets qui sont également abordés par le local de l'étape, Bernard Marty. Patron du restaurant du MIN des Arnavaux à Marseille, celui qui est président de l'antenne départementale de l'UMIH se présente également à la présidence nationale.
"Les sujets sont identiques au niveau national qu'au niveau régional, estime Bernard Marty. Le remboursement des prêts, la difficultés à recruter, la hausse des prix... Ce qu'on veut c'est créer une concertation avec tous les départements pour baisse de cotisations, création de nouveaux contrats saisonniers... Il faut redonner l'envie aux jeunes de faire ce métier exaltant qu'est l'hôtellerie restauration."
Il compte sur son investissement local pour porter sa candidature vers la victoire. "Marx est là depuis peu à l'UMIH. Moi mon combat est connu depuis longtemps, je privilégie le terrain aux plateaux de télévisions."
"J'ai été adhérent de l'Umih très tard c'est vrai, admet Thierry Marx. Mais pour déranger les cercles, parfois, il faut un regard différent. Et mon colistier est adhérent depuis 30 ans."
Tous les restaurateurs adhérents du syndicat n'ont pas le droit de vote. Seuls les présidents des antennes locales ont le droit de choisir leur président. Ils devront faire leur choix parmi cinq binômes. Sur les dix personnes en lice on compte seulement deux femmes. L'élection se tiendra le 27 octobre.