"Les élèves sont très jeunes" en 6ᵉ, "ils ont besoin de stabilité", professeurs et parents manifestent contre le "choc des savoirs"

Environ 250 professeurs, parents et élèves ont défilé ce samedi contre le "choc des savoirs" de la gare Saint-Charles jusqu'au Vieux-Port de Marseille.

"Nous, on a l'impression que pour Gabriel Attal, l'école, c'est un lieu où on entraîne des chevaux de course", s'agace Caroline Chevet, secrétaire départementale 13 de la FSU. "C'est pas ça, l'école. "L'école, ce n'est pas un endroit où on sépare les bons et les mauvais, les moyens, dans une logique de compétition entre tous". A Marseille, comme dans plusieurs villes de France ce samedi 25 mai, 250 enseignants et des parents d'élèves de la région ont manifesté une nouvelle fois leur opposition à la réforme du "choc des savoirs", à l'appel du Snes-FSU, SUD Education, la CGT éduc'action, la FNEC-FP FO, le Sgen-CFDT, Unsa-éducation, la FCPE, et des syndicats lycéens. Tous demandent l'abandon de l'une de ses mesures les plus controversées, l'instauration de groupes de niveau au collège, en français et en mathématiques, au collège.

Un "retour en arrière"

"Concrètement, ça pose des problèmes d'organisation dans les collèges, très complexes, ajoute la manifestante, parce que ça revient à éclater les groupes-classes à un âge où les élèves sont très jeunes, ils sont en 6ᵉ, ils ont onze ans, ils ont besoin de stabilité et pas de changer sans cesse de classe comme ça", estime la secrétaire départementale 13 de la FSU. 

Pour cet enseignant d'histoire-géographie en collège à Avignon, "le tri des élèves, c'est un retour en arrière d'une cinquantaine d'années". "On sait ce qu'ont été les 6ᵉˢ de transition, les classes de relégation, qui ont écarté une partie de la jeunesse de la culture et des savoirs et c'est ce qui se dessine à travers cette réforme". 

"On ne veut pas revenir au principe des 'classes de transition' qui existaient au collège il y a 35 ans. Nous estimons que garder des niveaux hétérogènes au sein des classes est positif, car cela tire vers le haut les élèves les plus en difficultés", a expliqué pour sa part Richard Ghis, secrétaire régional de la FSU.

La mobilisation va se poursuivre dans les établissements en cette fin d'année scolaire, où se préparent déjà les classes pour la rentrée prochaine. Les syndicats appellent les personnels dans les établissements à "bloquer la mise en place de la réforme"

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