Les réalisatrices à l’honneur avec le festival Films Femmes Méditerranée, du 20 au 25 novembre

Depuis 2006, ces rencontres automnales mettent en lumière le cinéma des femmes du monde entier. Qu’elles présentent leur premier ou leur dixième film, on découvre des artistes de tous univers. Ce sera encore le cas pour cette 16ème édition grâce à un large programme. On découvre !

En salle ou en ligne, longs et courts métrages

Du 20 au 25 novembre, 29 films seront visibles dans le cadre des rencontres Films Femmes Méditerranée. 17 longs-métrages, 12 courts et 8 inédits !

Hormis les deux films de Cecilia Mangini, dans le cadre d'un hommage qui lui sera rendu, on retrouvera : Ailleurs Partout d'Isabelle Ingold et Vivianne Perelmuter, Radiograph of a Family de Firouzeh Khosrovani, Ghosts de Azra Deniz Okyay, La Última Primavera d'Isabel Lamberti, Souad d'Ayten Amin, L'homme qui a vendu sa peau de Kaouther Ben Hania.

Que ce soit un court ou un long-métrage, un documentaire ou une fiction, une œuvre française, libanaise, brésilienne, égyptienne, ou encore italienne, ces films évoquent la place de l’humain dans la société d’hier, d’aujourd’hui de demain, ses relations familiales, son lien à son pays, à sa culture, ses origines…

Mêmes si les principales séances auront lieu à Marseille, quelques villes de la région ne seront pas lésées. A Hyères, Cucuron, Port de Bouc, Cassis et Forcalquier, les cinéphiles pourront également s'immiscer dans l'univers de ces réalisatrices méditerranéennes. 

Un moyen pour Films Femmes Méditerranée d'élargir son public et de faire connaître aux Provençaux ce rendez-vous unique en Europe qui mêle cinéma au féminin et cinéma du Sud.

Et pour s’accorder à l’essence du festival et « dépasser les frontières », l’équipe organisatrice a également prévu des séances en ligne ! 5 films seront visibles sur internet du 24 au 30 novembre : L’orphelinat, Deux boîtes oubliées, un voyage au Vietnam, Radiograph of a family, La ultima primavera et Taming the Garden. 3 euros la séance seulement pour une soirée ciné depuis son canapé.

Le programme complet est à découvrir ici 

Hommage à Cecilia Mangini

Réalisatrice, documentariste, scénariste et photographe… Cécilia Mangini réalise son premier film en 1958, à l’âge de 31 ans.  A l'époque, elle s'inscrit dans un mouvement cinématographique nouveau en Italie : le néoréalisme. Entre documentaire et fiction, l’idée est de raconter la vie quotidienne en l’enrobant de faits un peu plus imaginés.

Dans ces films, Cecilia Mangini dénonce et incite parfois à la révolution. Cela lui a d’ailleurs valu la censure de nombreuses de ses œuvres. Pas de quoi stopper l'artiste qui a même réalisé un film, son dernier, à l'âge de 93 ans. Une belle carrière pour la réalisatrice avec un total de 26 films à son actif.

En hommage à cette "passionnée révolutionnaire", d’après les mots de son ami Paolo Pisanelli, les rencontres Films Femmes Méditerranée diffuseront 6 courts métrages de Cecilia Mangini et deux longs inédits Deux boîtes oubliées, un voyage au Vietnam et Grazia Deledda, la révolutionnaire. Deux films coréalisés avec Paolo Pisanelli avec lequel il sera possible d'échanger après chaque diffusion.

Les dates et horaires des séances dont disponibles ici.

Tables rondes : la parole aux femmes

Le cinéma peut également être est un moyen d’aborder l’actualité. Après les événements qui ont eu lieu cet été en Afghanistan et la prise de pouvoir des talibans, le pays s’est transformé et un climat de peur s’est instauré, notamment pour les femmes.

Certaines ont malgré tout décidé de se battre et de manifester pour sauvegarder le peu de droits dont elles disposaient. Un combat au péril de leurs vies, qui les a parfois amenées à quitter leur pays.

A travers deux films, Au bruit des Clochettes de Chabname Zariab et L’Orphelinat de Shahrbanoo Sadat, puis une table ronde, le Festival Films Femmes Méditerranée donne la parole, samedi 20 novembre, à ces femmes au courage extraordinaire.

La table ronde animée par Virginie Herz, rédactrice en chef à France 24, sera composée de Shahrbanoo Sadat, réalisatrice et scénariste afghane et Rada Akbar, photographe et performeuse afghane. Elles ont toutes deux dû fuir leur pays l’été dernier. L’actrice et metteuse en scène franco-iranienne Guilda Chahverdi sera également autour de la table. Depuis les évènements estivaux, elle se mobilise pour la cause des familles et des femmes afghanes et les aide à trouver un refuge en France et en Europe.

Du cinéma pour tous

Films Femmes Méditerranée s’engage chaque année à faire rayonner le plus largement possible le 7ème art. L’association a donc mis en place un ciné solidaire pour permettre à tous les publics de découvrir le cinéma d’auteur féminin.

Grâce aux ateliers "Je vais à mon ciné", enfants et adultes assistent toute l’année à des projections gratuites suivies de débats. L’objectif : échanger et s’ouvrir sur le monde. En 2021, 21 ateliers ont été réalisés dans des centres pénitentiaires, des centres sociaux ou encore des centres de réinsertion sociale.

Lycéens, apprentis et jeune public ne sont pas non plus laissés de côté ! Des séances spécifiques ont lieu pendant le festival.

Les étudiants inscrits via leurs établissements au préalable pourront voir La Última Primavera d’Isabel Lamberti le lundi 22 novembre et Mon nom est Bagdad de Caru Alves de Souza le jeudi 25 novembre. Les plus petits auront quant à eux rendez-vous le mercredi 24 novembre avec Petite Maman de Céline Sciamma.

Une opération "séduction" pour enrichir et diversifier leur culture cinématographique.