Le prestigieux prix a été décerné mardi soir à l'ancien joueur professionnel de poker pour ses "qualités d’écriture et de son intrigue".
Ils étaient dix en finale. Dix auteurs réunis mardi 23 mai en soirée, à Marseille, à l'occasion de la cérémonie qui clôturait la 6e édition du Prix de l’Evêché Polar Sud, du nom du siège de la police de Marseille. Avec son roman Les poupées, Alexis Laipsker en est le lauréat 2023.
Dans son pantalon rouge et sa veste costard noir, lunettes sur le nez, Alexis Laipsker s’est approché du pupitre pour recevoir son prix. Le lauréat, ex-joueur de poker professionnel, a, à plusieurs reprises, écrit sur sa passion. Mais mardi soir, c’était pour son troisième roman policier, édité chez Michel-Lafon, qu’il se voyait récompensé. Déjà finaliste du prix de l’Evêché en 2021, l’enquête du commissaire Venturi, sous le soleil de Provence, a séduit le jury.
"Ça fait plaisir, c’est un prix prestigieux, une très belle cérémonie, et c’est toujours très particulier de recevoir un prix pour quelque chose de très personnel, comme un roman", résumait Alexis Laipsker au micro de Frédéric Renard et Sylvie Garat, pour France 3 Provence-Alpes. Pourtant, l’auteur reste mystérieux sur son roman. Ne souhaitant pas révéler l’intrigue à son auditoire, il explique : "Le problème du polar, c’est qu’il ne faut rien dévoiler, parce qu’on gâche le plaisir de lecture. Donc moi, j’ai pris le parti de ne rien dire et d’inviter le lecteur à me faire confiance. Apparemment ça a payé." Ne reste plus qu’à lire l’ouvrage pour être plongé au cœur de cette course contre la montre…
Un soixantaine d'auteurs en lice
Le jury, composé de membres du Rotary Club et de policiers, affirme avoir été conquis par ses "qualités d’écriture et de l’intrigue", les deux critères principaux pour départager la soixantaine d’auteurs en lice, au départ. Éric Arella, commissaire et président du prix de l’Evêché, évoquait "une recherche du psychopathe (…) qui laisse le lecteur toujours dans une course haletante."
Anciennement patron de la police judiciaire de Marseille, Eric Arella veille à ce que l’action des ouvrages, policiers ou thriller, se déroule dans le grand Sud. Mais il porte aussi une attention particulière l’exactitude des procédures policières. Il en vient même parfois à donner aux auteurs "quelques indications pour qu’elles soient le plus crédible possible."
Parfois, les conseils n’ont pas été nécessaires : sur les dix romans finalistes, quatre ont été écrits par des policiers, dont un par le chef de la BRB (brigade de répression du banditisme) de la PJ de Marseille, un autre par un de ses collègues au sein de cette unité, et un par un gendarme.
De cette remise des prix, Alexis Laipsker n’en est pas l’unique gagnant : lors de la cérémonie, une cagnotte était destinée à deux associations, Orpheopolis et la Fondation Frédéric-Gaillanne.
(avec AFP)