Logement insalubre à Marseille : la démolition des immeubles 41 et 43 de la rue de la Palud a commencé

Les immeubles n° 41 et n° 43 de la rue de la Palud étaient frappés d'un arrêté de péril et imminent depuis le 24 janvier dernier. Les travaux de sécurisation étant impossible, l'ordre de "déconstruction" a été donné. Les travaux ont débuté mardi matin.

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Dans ce quartier de Noailles, le drame du logement insalubre n'en finit pas. De part et d'autre, la rue de la Palud est bouclée, un périmètre de sécurité a été mis en place, les habitants ont été évacués, certains par nécessité, d'autres par précaution.

Ils sont actuellement relogés par la ville de Marseille. La mairie a décidé de démolir deux immeubles, les n° 41 et n° 43 de la rue de la Palud, situés à seulement deux cents mètres des immeubles de la rue d'Aubagne qui se sont effondrés il y a tout juste trois mois, le 5 novembre dernier, et provoqués la mort de huit occupants.
 


Il s'agit en fait d'une "déconstruction" à la main, pour ne pas fragiliser les immeubles mitoyens. Les travaux devraient durer environ six semaines. La société chargée de réaliser ce chantier est la même que celle qui a démoli le n°71 de la rue d'Aubagne.

Malgré un référé de la Société pour la Protection des Paysages et de l'Esthétique de la France (SPPEF), les façades classées de ces deux "maisons marseillaises" datant du XVIIe siècle, ne pourront pas être conservées, a indiqué la mairie.

Les immeubles 41 et 43, ainsi que le 39 de la rue de la Palud étaient frappés d'un "arrêté de péril et imminent" depuis le 24 janvier, la vingtaine de familles qui résidaient ici avait été évacuée le 16 janvier. Les 44 pages du rapport des experts ont conclu que l'immeuble n°41 menacé de s'effondrer et d'emporter avec lui les immeubles voisins. Un mur déformé a déjà fait exploser une cloison.
 
La mécanique d'effondrement est la même que celle qui a provoqué le drame du 5 novembre. La mise en sécurité est impossible, selon les experts. La ville de Marseille a indiqué qu'elle n'avait pas d'autres options que la "déconstruction" de ces deux immeubles.

Mardi matin, les ouvriers commençaient à enlever les tuiles du toit des immeubles de trois et quatre étages. 

Depuis le drame de la rue d'Aubagne, les arrêtés de péril se sont multipliés dans la cité phocéenne, et ont touché 230 immeubles du centre-ville. Plus de 2.000 personnes vivant dans ces bâtiments ont été évacuées.

Reportage : Elodie Pépin et Alban Poitevin

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