Plus de 1600 sinistrés de la rue d'aubagne attendent toujours un véritable logement. Rassemblés ce matin devant l'espace d'accueil des populations évacuées situé rue Beauvau, ils crient leur détresse et leur colère envers les institutions.
Les sinistrés de la rue d'aubagne s'apprêtent à passer un triste Noël. Rassemblés ce matin devant l'espace d'accueil dédié aux personnes évacuées situé rue Beauvau, certains d'entre eux crient leur détresse, d'autres expriment leur colère ! Ils dénoncent des conditions de vie qu'ils jugent difficiles.
Une vie à 4 dans une chambre
Depuis de nombreuses semaines, la plupart des sinistrés vivent dans des conditions qu'ils jugent difficiles. certains doivent s'organiser pour réussir à cohabiter à quatre dans une chambre ! Cette sinistrée s'insurge :"Il n'y a pas d'intimité ! Et sans frigo, ni micro-ondes on doit aller au restaurant en bas pour faire chauffer quelque chose !"
Une mauvaise gestion de crise
Aux côtés des sinistrés, les responsables du Collectif du 5 Novembre. Ils dénoncent une mauvaise gestion de crise :
"La situation est de plus en plus difficile, précaire et même dangereuse pour certains"
prévient Laurent Marro du Collectif du 5 Novembre qui attend
"que les institutions tiennent leur parole"
Une organisation "plus adéquate" à trouver
Présente ce matin au milieu des sinistrés, Alexandra Louis, la députée LRem de la 3ème circonscription des Bouches-du-Rhône. Chargée par le Gouvernement de dresser un état des lieux sur l'Habitat indigne à Marseille,
elle dresse un constat sans concession :
"Le relogement s'est fait en catastrophe mais il va falloir s'organiser de façon beaucoup plus adéquate. Aujourd'hui ce n'est pas encore ça !"
Plus de 1600 personnes attendent en effet un véritable logement ou un appartement-hôtel depuis les effondrements d'immeubles insalubres du 5 novembre dernier. Demain l'espace d'accueil des populations évacuées sera fermé...
Triste Noël pour les sinistrés.