Procès de la rue d'Aubagne : le jugement mis en délibéré au 7 juillet 2025

Lors de cette dernière journée d'audience au tribunal correctionnel de Marseille ce mercredi 18 décembre, la défense de Julien Ruas a plaidé la relaxe de l'ancien élu. Le délibéré sera prononcé le 7 juillet 2025.

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Après six semaines d'audience au tribunal correctionnel de Marseille, le procès de l'effondrement des immeubles rue d'Aubagne, un drame qui avait causé la mort de huit personnes, le 5 novembre 2018, s'est terminé ce mercredi 18 décembre. Une dernière journée, marquées par la plaidoirie de la défense de Julien Ruas, ex-adjoint au maire en charge des risques urbains, et l'annonce du délibéré le 7 juillet 2025.

L'élu de la ville plaide la relaxe

Les avocats de julien Ruas, le seul élu municipal à être mis en cause, ont plaidé la relaxe, comme plusieurs autres prévenus, en souhaitant "que le procès de la rue d'Aubagne ne soit pas un jugement de la rue", alors que le parquet requiert une peine de trois ans de prison ferme contre lui.

Ils ont également demandé au tribunal d'éviter de faire de leur client le "bouc émissaire de la mandature de Jean-Claude Gaudin", décédé en mai 2024. "C'est une faute pénale si quand je demande peu, on m'accorde encore moins ?", a rajouté Julien Ruas, au sujet du manque d'effectifs reprochés.

Un procès chargé en émotion

Lors des dernières prises de paroles autorisées, peu de prévenus se sont exprimés. Le tribunal a finalement annoncé un délibéré à la date du 7 juillet 2025, en concluant que pour les huit victimes décédées en 2018, "honorer la mémoire, c'est s'efforcer d'être le plus juste possible dans la recherche et la sanction de celles et ceux qui sont susceptibles d'être pénalement responsables de leur sort funeste".

Les précédentes journées avaient été particulièrement chargées en émotions, lors de l’évocation des victimes et de leurs proches. Le procureur de Marseille, Nicolas Bessone, s'était présenté en personne pour requérir, en qualifiant le drame de "blessure dans le cœur de Marseille", avec des victimes "décédées par la cupidité des uns, la négligence ou l'incompétence" et "surtout l'indifférence de tous".

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